À propos de l'impérialisme...
Le 6 et 9 août dernier, le monde entier (ou presque) a célébré dans l'effroi le largage des deux bombes atomiques sur Hiroshima et puis Nagasaki, nous faisant rentrer dans un monde encore plus angoissant et horrible qu'il n'avait été jusqu'alors, et cependant, l'Histoire du monde, depuis les début de la « civilisation » n'avait pas manqué d'ingéniosité, pour contraindre ou réprimer son prochain, son semblable, dans des violences que l'on peut qualifier d’inhumaines.
Au Musée de l’Aérospatial à Washington, l'Enola Gay (NDLR: l’avion qui largua la première Bombe), est exposé « fièrement » à coté des Lems (NDLR: Lunar Excursion Module) et des vestiges de la conquête spatiale, autres reliefs d'une volonté impérialiste totale, quitte à le faire avec l’intelligentsia nazie, afin de prendre un peu d'avance sur le danger communiste.
Comme tous actuellement, en cette période accélérée de déraison politique et économique, puisque tout est lié, je redoute un embrasement final, vu les circonstances, et ce n'est ni les quelques gouttes d'eau salvatrices qui sont enfin arrivées, ni la politique toujours plus impérialiste des nord-Américains qui risquent d'y mettre un terme.
Loin de moi l'idée de justifier, en quoi que ce soit, l'attitude complice et impérialiste sino-russe, mais qui se questionne tout de même sur les «intérêts» yankees dans le Pacifique?
Cela a commencé en Chine, puis aux Philippines dès 1898 (14 ans de guerre), et toutes leurs conquêtes des îles du Pacifique, un impérialisme jamais dénoncé, au nom de la liberté, d'un monde du libre libéralisme, mais en rien libérateur, loin de la, il y a mis en place des dictatures qui font froid dans le dos. Et ça ne me satisfait pas malgré, j'insiste, les canicules qui s'emballent et le réchauffement climatique...
Ce qui me révolte en plus, comme l'ours, c'est la manière ces derniers temps dont les grands médias traitent le sujet de ses deux seules agressions nucléaires (pour l’instant!) en affirmant que c'était pour faire peur à Staline et pour qui je n'ai aucune sympathie, vu l’ensemble de son œuvre, ou plus précisément de son désordre.
Le calcul libéral était, comme il savent le faire, appuyé sur des projections mathématiques et comptables, des calculs en pertes humaines, car plus il se rapprochaient du Japon (Okinawa, Iwojima, Guam), plus la défense japonaise était jusqu’au-boutiste, et plus les pertes en soldats américains devenaient importantes. Le choix de l'état major, via la décision du président Trumann, a été clair : bombarder des villes jusqu'alors épargnées, afin de mieux évaluer leur nouvelle force de frappe. Staline était leur allié, et ne possédait pas la bombe atomique ( il ne l'aura qu’en 1949, début de la guerre froide). Si c'était pour impressionner, une seule bombe aurait été nécessaire. La réalité, c'est que comme l’a dit Trumann après Hiroshima « we must carry on » (on doit continuer), car l'objectif était la reddition sans condition du Japon, et à n'importe quel prix, mon cher Dr Folamour…
Moi qui aime les champignons, et dont je me doute que les « jaunôttes » doivent manquer en forêt de Chaux, je souhaite vivement que ce délire se calme...
Tout ça pour savoir au final, à qui pissera le plus loin, on croit rêver, mais c'est un cauchemar...
Hasta… Siempre...
À propos de l'auteur(e) :
Miguel Staplinkrust
Révolté de nature et pirate indépendant, le rock et le blues m'ont toujours aidé à cheminer. Passionné d'Histoire, de préhistoire aussi, d'humanité en fait, dans un monde qui en manque cruellement, la pratique du rugby m'a convaincu de l'importance de la solidarité, du combat, et par conséquent de l'espoir... Aujourd'hui, à travers Libres Commères, j'essaye de partager ma vision d'un monde que je continuerai de rêver plus juste, malgré tout... Hasta... Siempre
Révolutionnaire en retraite
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