Cohérence européenne
Dès l’élection de Trump et plus encore après l’humiliation de Zelensky à la Maison-Blanche, on a entendu – peut-être une première historique – un chœur européen clamant la nécessité de s’émanciper de Washington.
Fin juin 2025, lors du sommet de l’OTAN, ses 32 membres – dont 29 pays européens (!), les trois autres étant la Turquie, le Canada, et les USA évidemment – se sont engagés à porter à 5% (contre 2% seulement aujourd’hui pour la France par exemple) la part de leur PIB consacrée à la guerre (pardon : à la “défense”).
Donc pour résumer, l’Europe a accepté de céder aux pressions états-uniennes en se ruinant en dépenses militaires, essentiellement pour acheter de l’armement états-unien, pour servir l’agenda impérialiste états-unien, mais au nom de son indépendance vis-à-vis des États-Unis.
Je suis très critique vis-à-vis de l’Europe, mais je m’efforce d’être positif. Il y a une cohérence européenne derrière cette décision, énième prosternation euro-atlantiste. Après avoir soumis à la loi du plus fort et mis à sac la planète entière pendant des siècles, l’Europe, actant de fait sa faiblesse actuelle, sa débilité stratégique, sa totale insignifiance géopolitique, valide encore et toujours la loi du plus fort en continuant à lécher goulûment les bottes de l’Oncle Sam.
Rendez-vous dans quelques années pour confirmer ou non cette ligne lorsque ledit Oncle Sam aura achevé son déclin. En attendant, que les européistes arrête de nous saouler avec les “valeurs” de l’Europe : qu’ils économisent leur salive pour les bottes yankees pleines de merde.

À propos de l'auteur(e) :
Uhm
Noir comme la liberté des anarchistes. Rouge comme l’égalité des communistes. Vert comme la fraternité des humanistes. Énervé comme un homme de gauche dans un monde ravagé par le capitalisme. Misanthrope de désespoir.