L'effondrement pour petit budget

Publié le 23/01/2020 à 07:44 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 02m03s

Parmi les dix films des 24 heures de la réalisation de dimanche dernier, le Miradole avait fait son choix: « Le Monde d’Eljumado" réalisé et joué comme son nom l’indique par Elisa Fontaine, Jules Delatte, Marion Chamois et Dorian Gerdy. A moins que le titre ne soit « L’effondrement d’un monde » ou « … d’une équipe » en fait. 

Ce n’était pas le coup de coeur de Katalyne…

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… mais de son côté, le Miradole était quasiment sûr que le film gagnerait au moins le coup de coeur du jury, sans doute grâce au scénario qui était de loin le plus abouti avec des effets de boucle et de mise en abyme vraiment futés. Faire un film aussi foutraque sur le tournage aussi galère d’un film aussi merdique, c’est digne de Truffaut et Godard réunis. La prise de tête en moins.

On s’est fait bananer en beauté pendant les premiers plans. On a vraiment cru qu’on était tombé sur des champions du monde avec ce qu’il faut de béni-oui-ouisme dans la voix-off pour traiter le thème au premier degré. Ça sentait l’énorme daube d’une équipe qu’on essaierait de ne pas croiser à la sortie. L’accéléré, la musique libre de droit bien naze, tout y est. Et puis… et puis, il y a ce plan (voir au-dessus). Le Miradole se rend alors compte qu’il vient de se faire berner comme un bleu par une bande de gamins vraiment pas cons. Et à partir de là, il s’est carrément bidonné, le Miradole. Y a eu des oreilles-témoins dans la salle du Majestic. A ce propos, ça sonne quand même mieux que les Tanneurs comme nom, le Majestic, et on vous reparlera du multiplexe, et là, ça sonne plutôt comme matelas pour lits superposés ou capote à répétition.

Sur le reste du court-métrage lui-même, on ne vous dira pas grand chose d’autre. L’humour est décalé, les cadrages sont soignés et inventifs, juste ce qu’il faut de trash, cheap et low-fi, le jeu des acteurs est assez juste, et ça traite de tous les effondrements possibles ou presque. Pas de psychologie à la mords-moi-le-noeuds ni de questionnement existentiel malsain. Et la scène finale vaut à elle seule son pesant de ukulélé. Ça dure moins de 6 minutes et ce serait cool que cette fine équipe puisse atteindre les 1000 vues avant la fin de la semaine. Sans oublier de revenir l’an prochain.

https://www.youtube.com/watch?v=9Gnl0xq6v9A&feature=youtu.be&fbclid=IwAR1ez31VE4FH38OhKTQU6ydLuIHqIpxELb75NTYs8Bx_VAxtsGGPncGZ0AI

Et tant que vous y êtes "Les glandus et l'effondrement" vaut aussi le coup d'oeil. Surtout la première partie avec un dialogue à la Dupieux.

https://www.youtube.com/watch?v=Ntdhb7YDJvg




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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