Où en sommes-t-on ?
Décidément, la première quinzaine de septembre est toujours une période historique mouvementée. Ainsi le 12 de cette année est marquée par le retour des Gilets Jaunes sur la scène française. Je ne vous ferai pas le catalogue des commentaires de la télé et de la presse aux ordres ...
Essoufflement, violences et dissensions. Donc, du négatif sur toute la ligne, des fois que le populo puisse ouvrir un peu les yeux et se mette en marche pour contester l’ordre établi...
Seulement voilà, les GJ sont toujours là et en nombre, même dispersés. Pas autant que de mécontents mais tout de même.
Quand je lis ou écoute ceux qui commentent sur les réseaux, force est de constater qu’un petit vent de déception se fait jour. Pourquoi ?
Pensaient-ils que ce 12 septembre nous allions faire tomber le gouvernement par nos manifs ? Pensaient-ils que le mouvement était homogène et en dehors des conflits ?
Bien sûr que non, nous savions que nous ne dézinguerions pas Macron ce samedi. Pour cela, il faut de la coordination et de la stratégie. Et le camp d’en face est sur-armé.
Mais ces manifestations ont montré que le mouvement est toujours très vivace et quelque part, cela leur fait peur, à ceux d’en face. Merci en tous cas à tous ceux et celles qui ont manifesté.
Et que dire de l’amertume de ces GJ, toujours sur la brèche, qui se désolent des dissensions ? Il faut leur dire que quels que soient les mouvements, ce phénomène est incontournable. C’est juste humain. Les désaccords font partie du jeu. La démocratie, c’est le débat. Pour autant faut-il nous décourager ? Non, bien sûr, il faut réfléchir à la fois au piétinement du mouvement et aux raisons qui empêchent bon nombre de gens de participer malgré leurs difficultés grandissantes et leur sympathie pour les GJ.
La première raison est la peur. La répression a été sanglante et multiforme : violences policières, judiciaires, amendes, GAV, harcèlement des figures combattives, prison. Mais le plus significatif, à mon sens, est la perte des revendications de fond des GJ. L’absence de perspectives positives du mouvement pousse les gens à la résignation.
Quel monde voulons-nous et comment faire pour y arriver et le faire savoir ? Nous voulons décider pour nous, cesser d’être dirigés et martyrisés par des politichiens à la solde des prédateurs. Nous voulons le RIC en toutes matières. Nous voulons un monde digne pour tous : un toit, un frigo garni, un bon système de santé et d’éducation. Nous voulons la liberté, celle de circuler, de parler et d’être entendu, celle de virer les malfaisants corrompus avec leur propagande médiatique.
Alors que faire ?
Ce que le système déteste : se solidariser, se réunir, former à la base un souffle de résistance avec tous ceux et celles qui sont déterminés à ne plus vivre comme des esclaves. Nous devons inlassablement informer et ré-informer toutes les victimes de la propagande médiatique, faire grandir l’intelligence populaire par la base.
Nous devons choisir des cibles concrètes et non plus nous défendre mais prendre l’offensive. Partout. Nous disposons de mille moyens et d’une frange populaire déterminée qui ne s’en laissera pas conter.
Refusons énergiquement les discours défaitistes car la lutte sera longue et douloureuse. Le miroir aux alouettes des élections ne doit pas nous faire rêver. Boycottons d’avance la mascarade des guignols de tout bord qui nous bercent de promesses. Implantons-nous dans le cœur populaire. Les combattants de la liberté sont historiquement toujours vainqueurs. Même si ça prend du temps. Nous sommes le peuple et nous voulons gagner notre liberté et notre joie de vivre.
À bientôt pour de nouvelles aventures !
L’irrévérencieuse
Merci à Dédé Siclet pour la photo
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La Rédac'
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