Mode sombre

«Être en couple ? C'est ne faire qu’un. Oui, mais lequel ? »

En cette période de Saint Valentin Capitalo-Consumériste, nous ne pouvions pas passer à côté d'une petite brève amoureuse…

L'amour, l'amour, l'amour et… heu…le pâté de Pélican (comprend qui peut !), et plus précisément l'amour de couple… cette pensée d’Oscar Wilde citée en préambule définit plutôt sereinement ce que notre individualité, dans ce collectif de deux, peut peiner à subsister à l’expression intime de soi. Dans l’idéal, deux « je » se reconnaissant, veulent ou doivent (ou encore essaient de) conserver un « je » individuel en tentant de fabriquer un collectif équitable et/ou équilibré. Est-ce, donc, possible ? Comment réussir à articuler un semblant d’équilibre entre deux entités égocentrées ? 

Selon Edgar Morin, « l’égocentrisme nous est vital puisque nous avons besoin de nous nourrir, de nous défendre, de nous protéger ». Certes. Mais là où nous pouvons nous décentrer de notre égocentrisme égoïste réside dans l’action, de ces deux égocentrés, à construire un Nous. Un égocentrisme trop appuyé, trop prononcé, trop exacerbé écrase l’égocentrisme de l’Autre. Ce qui revient à poser la question wildienne initiale : « oui, mais lequel ? »

L’intérêt de la conceptualisation du Nous, tout en conservant la possible expression du « je » egocentré participe à cette construction du Nous, à la construction d’une troisième entité, le couple…

Par ailleurs, et sans reprendre le définition amoureuse de Lacan (ben si, en fait, je la reprends…figure de style…) « l’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas », on se rend bien compte que l’amour, le couple, c’est quand même bien un beau bordel.

Évidemment, je mets de côté l’amour chez les romantiques (sans toge, et vu que ça caille, on évite !) dans notre société, pour qui l’expression pure amoureuse est peine perdue et sujette à nombre de frustrations décevantes.

Alors qu’il serait tellement plus sage de ne pas s’aventurer dans l’idéal amoureux, ni même dans l’amour tout court, de ne plus chercher à tendre à cet idéal afin de ne pas se perdre ou perdre l’autre. Mais, « on a beau dire, on a beau faire, un homme averti en vaut deux »,  et bien, « ça fait du bien d’être amoureux. »

Et je finirai cette petite brève tout à fait encourageante par une dernière citation de l’Edgar(Morin) :  « L’amour, c’est le comble de l’union de la folie et de la sagesse. » Comprend qui peut !

Cassandre


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