Humeur

Les dingues au sommet

Publié le 29/06/2023 à 21:30 | Écrit par Benjamin Alison | Temps de lecture : 01m27s

Les quelques-uns richissimes qui donnent le la de notre vie quotidienne, gouvernants inclus bien sûr, ont raison sur un point précis. Cela va vous surprendre de le lire ici mais il faut bien l'admettre, voire même aller plus loin qu'eux dans la démarche: Aller sur mars est possible. D'ailleurs ils y sont déjà.

Bien sûr, c'est une métaphore. Mais quiconque est un lecteur assidu de poésie reconnaîtra ici les points de comparaison avec cette figure de style bien connue.

Ils ont balancé deux-trois vaisseaux, histoire de dire que c'était réel mais nous ne sommes pas dupes; au regard du fossé entre eux et nous ils sont looooooooiiiiiiin de notre monde.

Regardez Macron sur les Champs-Elysées dans sa bagnole noire blindée, entouré de flics et de militaires, à moto ou à cheval, sans public, se dirigeant vers la flamme du soldat inconnu. N'est-il pas déjà sur mars?

Il s'en fout du soldat inconnu, il cherche à glorifier un stakhanov, un symbole de galvanisation d'une foule dont il a de moins en moins besoin et qui lui colle à la godasse comme un chewing-gum ou à l'oreille comme une casserolade..

« Laissez-nous entre bourgeois s'il vous plaît. » 

« Laissez-nous nous faire chier derrière nos vitres blindées. »

Je ne sais ce qui les anime intérieurement, quel contentement est le leur et où ils arrivent à sentir leur juste place, on pourrait en parler longtemps. Ce que je sais, c'est que leur folie tue. Et tuera encore plus et plus frontalement. 

Ils sont hors de contrôle. Le vaisseau ne répond plus Houston. 

Comment les faire descendre de l'arbre dans lequel ils se sont réfugiés, croyant être aux commandes d'une mission martienne le cul sur les branches d'un châtaignier, sans les interner à la demande d'un tiers ? 

Si on les brusque, on va se prendre des châtaignes. Faut du doigté avec les fous méchants. 

Je propose : on va les chercher, camisole et dodo.

Si quelqu'un a une autre idée, qu'il envoie son bidon d'essence au journal. 




À propos de l'auteur(e) :

Benjamin Alison

Né un jeudi, Benjamin ne pouvait faire autrement que de parler. Alors il est devenu comédien. Et puis il aime les courses de chevaux de trot. Parce que c'est élégant et parce que dans la vie il est souvent trop lui aussi. Un jour, il croise un vendeur du journal "libres commères" dans la rue. C'est le début d'un amour pour ce petit journal et pour les rouflaquettes. Aujourd'hui il parle de lui à la troisième personne dans une biographie romancée. Demain il sait qu'il mangera des pâtes.


Comédien

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