Humeur

La Feuille (de rentrée)

Publié le 20/09/2024 à 15:41 | Écrit par Iléon Tataniel | Temps de lecture : 03m14s

(NDLR: voici un nouveau venu dans l’équipe des contributeurs de Libres Commères, même si l’impétrant connait bien notre canard. « La Feuille » d’Iléon Tataniel a un ton bien à elle-même et on s’est dit qu’il serait opportun de vous faire partager ses humeurs locales et internationales. Les premières chroniques ont quelques heures de vol derrière elles mais avec un rythme de publication accéléré, on devrait être à jour d’ici une petite semaine.)

La citation du jour : "La vérité d'un homme c'est d'abord ce qu'il cache". André Malraux

Bon, c’est la rentrée ou du moins c’était, et après la rentrée, c’est l’élection des Miss.
Ben je ne sais pas pourquoi, ça me fait penser au temps où gamin, j’habitais à la campagne et l’on voyait régulièrement des paysans emmener la vache au taureau (je précise qu’en ces temps reculés, dans les campagnes, y avait pas d’insémination artificielle). Les ados accouraient. Même frénésie dans le public, même foule enthousiaste et même délire lors de l’estocade. 

Georges Sand (si ça n’est pas elle, c’est quelqu’un d’autre) disait : "On élève nos filles comme des vierges et on les conduit à l’autel comme des p...s"
Voir défiler ces jeunes filles en maillot de bain avec un vernis culturel et devant un public de vieux cochons – experts en la matière – me laisse un goût amer (j’ai moi-même deux fifilles).
Sans parler de Geneviève de Fontenay – en réalité Geneviève Suzanne Marie Thérèse Mulmann, car Geneviève de Fontenay n’était qu’un pseudo – qui prétendait ainsi représenter le "bon goût français". En réalité, elle et tout le reste n’étaient que trompe-l’œil, artifices et trucages (en italien maquillage se dit trucco), la réalité avec ou sans les poils, ne devait pas être aussi belle à voir. 

Autre nouvelle d’actualité, les funérailles dans l’intimité d’une icône du cinéma ; toute la presse en parlait, drôle d’intimité ! Toujours le même débat sur le fond et la forme. 

Bon, on a enfin un premier ministre, et ce qui me frappe – indépendamment de mes idées politiques – c’est ce déchainement furieux qui a suivi l’annonce : on a ressorti les vieux fantômes et même fait un procès d’intention au lauréat ; serait-ce là un mal français ? De toutes façons, dans ce pays, il est difficile de trouver deux personnes ayant la même opinion ! Tous les débats politiques tournent à la foire d’empoigne et sont ipso-facto parfaitement incompréhensibles. Pour ma part, et malgré mes réticences, je préfère attendre et voir. Le débat droite-gauche me parait éculé, et tous ces gens qui prétendent sauver la France ne font rien d’autre qu’alimenter le bordel ambiant. 

J.F. Coppé, maire de Meaux, claironnait, devrais-je dire bramait (braire c’est chiant à conjuguer à l’imparfait), lors de la réforme du mariage pour tous, qu’il n’avait rien contre, mais qu’il voterait contre, tout simplement parce qu’il était dans l’opposition. Et que dire de F. Fillon qui vient de déposer un recours à la cour internationale de justice ? 

J’étais au Venezuela en 2015. Le pays qui possède les plus grosses réserves de pétrole au monde était au bord de la famine et l’un de nos leaders de gauche soutenait Maduro qui faisait tirer sur la foule, simplement parce qu’il soutenait la prétendue révolution bolivarienne (Bolivar était tout sauf un homme de gauche, et il méprisait les indiens indigènes). 

Un de mes amis américains avait cette phrase terrible : "Je préfère un républicain du nord à un démocrate du sud" ... à méditer. 

Autre phrase d’une "icône" américaine à méditer, je veux parler de John Fitzgerald Kennedy qui lors de la guerre du Viet Nam disait à l’un de ses proches : "On n’a rien à faire là-bas, ..., mais si l’on se retire, on perdra les élections" et ça pour une guerre menée au nom du dogme et principe des dominos. Résultat : des millions de victimes au Viet Nam et 50 000 morts américains et 60 000 suicides après la guerre, et sans oublier les tirs de la police lors des manifestations étudiantes aux USA. 




À propos de l'auteur(e) :

Iléon Tataniel

Producteur de salades (les textes) et penseur solitaire.


Géologue éclectique

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