Humeur

La Feuille (détonne)

Publié le 21/09/2024 à 09:34 | Écrit par Iléon Tataniel | Temps de lecture : 02m28s

La citation du jour : « La démocratie parlementaire n’est pas la panacée, mais on a rien inventé de mieux. » (1) Margarita Sarfatti (2) - Lettre à sa fille 

Je voudrais revenir, sur mes propos de l’édito précédent et en clarifier certains points : l’attitude d’Emmanuel Macron depuis son pari couillu – devrais-je dire couillon? – est tout à fait irresponsable, la cause est entendue, et il n’est pas nécessaire de trop y revenir.
 Pour autant, il fallait essayer de sortir de cette situation. Michel Barnier, n’est certes pas l’homme idéal selon mes propres critères, il n’est rien d’autre qu’un compromis, et je suis un homme de compromis ; les jusqu’au boutistes me gênent et me font peur. Je n’en citerai qu’un : le général Franco, qui au début de la guerre d’Espagne disait "S’il faut fusiller tous les Espagnols, nous le ferons" ... à méditer. 

Quant à Michel Barnier, il a certes des casseroles, mais qui n’en a pas ?
 En 1981, faisant fi de son passé douteux (3), j’ai voté, avec espoir, pour François Mitterrand et pour le programme commun et, conformément au dit programme la France a nationalisé à tour de bras, pour ... dénationaliser avec le même enthousiasme quelques années plus tard. 
 Durant la guerre d’Algérie, François Mitterrand, alors Ministre de la Justice, a mené une politique répressive et approuvé l’exécution de militants du FLN, des mauvaises langues l’appellent même "le père de la gégène ». 

Un autre exemple me vient en tête, il s’agit de l’ex-roi d’Espagne Juan Carlos. En Février 1981, lors de la tentative de putsch des nostalgiques du franquisme – Milan del Bosch et Tejero entre autres – il s’est sans ambigüité opposé aux putschistes, ce qui ne l’a pas empêché de perdre toute respectabilité par la suite.
 Alors la réflexion, les idéaux et les doctrines, c’est bien et c’est utile, encore faut-il les mettre à l’épreuve des faits car quand on néglige les faits, on les reprend inévitablement à travers la gueule. 

De la même façon, il convient de tenir compte de son environnement pour vivre et laisser vivre, la realpolitik ça gène sans doute les puristes dogmatiques mais ça n’est rien d’autre que du bon sens. L’exemple de l’Albanie isolationniste d’Enver Hoxha me parait assez édifiant.
 Il est difficile de concilier la société des Bédouins et celle des Inuits mais ils savent tous vivre dans leur environnement où pas un d’entre nous ne survivrait malgré nos idéaux et notre savoir. 

Une dernière chose : le campanilisme politique, nous conduit selon moi tout droit à la cata. La multiplication des partis politiques permet certes de multiplier les subventions mais rend le pays ingouvernable.
 Petit rappel : lors des dernières élections municipales à Dole, il y avait quatre listes (ce qui est raisonnable) dont deux listes écolos ... antagonistes. 

Mais pourquoi ai-je l’impression d’avoir inventé le fil à couper le beurre en écrivant tout cela ? 

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(1) N’ayant pas retrouvé la citation originale, je cite de mémoire
 (2) Amante et égérie juive de Benito Mussolini, la femme qui inventa le fascisme

(3) Soutien au gouvernement de Vichy, décoration de l'ordre de la Francisque, et néanmoins résistant




À propos de l'auteur(e) :

Iléon Tataniel

Producteur de salades (les textes) et penseur solitaire.


Géologue éclectique

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