Écologie

JB Gagnoux ne bougera pas le petit doigt pour Paul Watson

Publié le 18/10/2024 à 19:11 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 02m42s

Dans une lettre datée du 11 octobre 24, les élus de l’opposition municipale de Dole ont à nouveau sollicité Jean-Baptiste Gagnoux. La dernière fois c’était pour l’affaire Nemesis et à notre connaissance, l’édile s’en bat les steaks : à vrai dire, on n’est pas très surpris. La lutte contre l’extrême droite n’est qu’une priorité de deuxième tour des élections pour les Droitards Républicains. En revanche, le maire de Dole s’est fendu d’une réponse expresse pour dire qu’il ne fera rien pour Paul Watson mais que cela ne retire rien au fait qu’il soit consterné par la détention de l’activiste. C’est le vieux Paulo qui va être ravi d’apprendre cela du fond de sa geôle. Ci-dessous le texte original adressé à notre élu plus enclin à gruger les castors qu’à sauver des baleines. CM

Monsieur le Maire, 

Paul Watson, fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society, organisation de protection des écosystèmes marins et de la biodiversité, a été arrêté par la police danoise le 21 juillet, à Nuuck (Groenland), sur la base d'une notice rouge d'Interpol fondée sur un mandat d’arrêt japonais datant de 2012 pour ‘’obstruction au commerce, atteinte à l’intégrité physique, intrusion dans un navire et vandalisme’’ 

Paul Watson est détenu jusqu’au 23 octobre avant une possible extradition vers le Japon. A 73 ans, il risque quinze ans d’emprisonnement dans des conditions d’incarcérations qui, au Japon, sont souvent dénoncées par Amnesty International ou Human Rights Whatch.
 Une troisième demande de mise en liberté a été rejetée. 

Nous souhaitons apporter notre contribution à la campagne internationale levée pour sa défense en vous demandant de rejoindre l’appel fait aux maires, lancé par le journaliste Hugo Clément, d’accrocher le portrait de Paul Watson au fronton de l’hôtel de ville. 

Dole rejoindrait ainsi de nombreuses villes françaises, dont Nice fut la 1ère, souhaitant - en amont de la 3ème conférence des Nations Unies pour l’Océan qu’elle accueillera - ‘’ rappeler l’importance de la lutte pour la préservation des mers et océans, tout en appelant à la solidarité internationale en faveur de ceux qui se battent pour cette cause essentielle.’’ 

Paul Watson a consacré sa vie à la défense des baleines, contre les chasseurs danois et japonais ne respectant pas le moratoire de 1986 de la Commission Baleinière Internationale, qui interdit la chasse à la baleine à des fins commerciales, aux fins d’assurer la sauvegarde de l’espèce 

Paul Watson n’est pas un dangereux activiste, il n’a jamais mis en danger d’autres vies que la sienne et ceux qui luttent à ses côtés s’engagent en conscience pour faire respecter le droit international et empêcher cette prédation en détruisant les filets, en s’interposant entre les proies et les bâtiments de pêche, en sabordant les baleiniers à quai. 

Ces modes opératoires valent à Paul Watson d’être qualifié de ‘’pirate des mers’’ par ceux dont il contrarie les intérêts marchands, leurs pratiques illégales. En sauvant jusqu’à 6000 baleines, il a contribué jusqu’alors à l’équilibre du vivant et à la préservation de la planète, si malmenée en ces temps de réchauffement et de désordres climatiques 

Un monde capable de traquer Paul Watson comme un criminel est un monde qui se prépare à vivre sans baleines. Et un monde sans baleines, c’est un monde sans nous »,
 Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France in Reporterre, 26/07/2024 

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos respectueuses salutations. Les élu.es des groupes de gauche et des écologistes 

Laurent Emonin Nicolas Gomet Nadine Herrmann Laetitia Jarrot-Mermet Guillaume Bouteloup Timothé Druet 




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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