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C’est la saison des champignons atomiques

Publié le 21/10/2024 à 18:18 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 03m04s

Voici l’édito du mois d’octobre. Il reste quelques exemplaires papier aux points de distribution habituels. N’hésitez pas à les prendre pour les faire découvrir à d’autres personnes susceptibles de rejoindre notre communauté de lecteurs.

Il y a bien longtemps que nous n’avons pas été si proches d’un embrasement général. Je fais le malin avec un euphémisme éculé jusqu’à la garde mais je n’en mène pas large : une guerre mondiale a rarement été aussi près de nous péter à la gueule. Pour l’instant, ça ne gronde qu’aux confins des immenses plaines bourbeuses de l’Europe de l’Est et sur les côtes orientales de la Méditerranée, là où on s’étripe de longue date. 

Mais au rythme où vont nos incapables dirigeants, on va se retrouver en première ligne sous peu. Soutien aussi hypocrite qu’inconditionnel de Zelensky et de Netanyahu, à la remorque de la diplomatie américaine et viré d’Afrique comme un colon pédophile, le Quai d’Orsay n’a plus aucune crédibilité diplomatique et multiplie les faux-pas : le dernier en date a été discret mais en plein coeur de l’été, alors que tout le monde regardait les Jeux olympiques, entre deux étreintes d’athlètes en sueur, Emmanuel Macron a cru bon d’écrire au roi du Maroc pour reconnaitre sa souveraineté sur le Sahara occidental. C’était vraiment le moment ! 

Je vous passe les détails mais c’est quand même un sujet délicat entre l’Algérie et le Maroc, et on se demande ce qui a bien pu passer par la tête mal montée de ce paraphrène de président pour prendre pareille initiative. Ce petit arriviste de Stéphane Séjourné était sans doute déjà trop occupé à préparer sa valise pour aller poser son cul dans le siège à plus de 20 000 euros pas mois que Thierry Breton n’allait pas tarder à libérer. Merci Ursula !

Et ça m’étonnerait que Jean-Noël Barrot, le jeune chauve depuis toujours qui est devenu ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, soit capable (ou ait même l’idée) de redresser la barre. Chez les Barrot, on est politicien servile de père en fils (le grand-père se prénommait Noël ça vous montre le niveau dynastique). Le dernier en date sort de HEC et n’a rien trouvé de mieux que d’aller parfaire ses études d’éco-gestion aux États-Unis pour finir de noircir le tableau. Ça m’étonnerait donc que ce poupon du sérail biberonné à l’européisme béat influe d’une manière ou d’une autre sur la vision délirante d’un Macron débridé. 

Et donc…?

Eh bien, si l’oreille du forcené de l’Élysée restera sourde à toutes nos revendications sociales ou pacifistes, il nous reste à espérer que les Russes restent aussi patients qu’ils l’ont été jusqu’à présent (tout doux, Vladimir!), que les Américains se montrent moins bellicistes et impérialistes qu’ils l’ont toujours été (c’est pas gagné!) et que les ingénieurs complexe militaro-industriel qui se fait aujourd’hui des douilles en or arrêtent d’inventer des gadgets létaux et des bombes surpuissantes (joker!!!). Je vous ai prévenu, nous n’avons jamais été aussi proches d’une conflagration planétaire dans une version viande hachée pour toute la tribu. On n’est pas à l’abri d’un mauvais geste vu que les gouvernements fascistes, fascisants et fascistoïdes ont le vent en poupe et que les armuriers ne demandent qu’à relancer l’économie mondiale en faveur du BTP.

Néanmoins pour ne pas finir sur une note trop sombre avant que vous n’entamiez la lecture de ce 49ème numéro papier de Libres Commères, je vous remets en tête la joyeuse Java des Bombes Atomiques de Boris Vian : « Mon oncle, un fameux bricoleur faisait en amateur des bombes atomiques. Sans avoir jamais rien appris, c’était un vrai génie question travaux pratiques… » Voilà des mois et des années que j'essaye d'augmenter la portée de not’ p’tit canard et je me suis rendu compte que la seule chose qui compte, c’est l'endroit où s’qu'il tombe !

Bonne lecture !




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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