Brèves pas si brèves que ça
ELLE EST VRAIMENT IMPAYABLE MAIS TROP BIEN PAYÉE.- Elle ne publie pas beaucoup sur X mais c’est toujours un délice. Sur la vidéo qu’elle partage le 25 novembre, Justine Gruet prend des airs indignés à mourir de rire derrière Vincent Jeanbrun qui nous sert les salades habituelles sur la LFi et sa manie vraiment indigne de faire l’apologie du terrorisme. Mais laissons la parole à la députée qui est assez grande pour dire des énormités toute seule. « Toujours + loin dans la provocation. Vouloir supprimer le délit d’apologie du terrorisme, c’est choisir de risquer la vie des Français ! Retirez cette odieuse proposition ! Comment certains peuvent-ils envisager de s’allier avec eux pour gouverner ou censurer ?! #LFI » Faut-il rappeler à Ma’ame Gruet que le premier ministre issu de son groupuscule ultraminoritaire n’est et ne reste à Matignon que tant que la fille de Jean-Marie Le Pen est bien disposée à son égard ? Quant au délit d’apologie du terrorisme, personne ne pense à le supprimer : l’abrogation concerne seulement le code pénal pour ne pas que d’honnêtes citoyens outrés par la « boucherie Tsahal » ne finissent devant les tribunaux à chaque fois qu’un sioniste mal embouché décide de dénoncer un gêneur. D’ailleurs on n’a pas entendu la députée se prononcer sur le mandat d’arrêt de la CPI à l’encontre Netanyahou ni sur le terrorisme du Mossad ni sur la reculade du Quai d’Orsay. Tant mieux! Qu’elle retourne à ce qu’elle fait encore de mieux : la tournée des popotes dans sa circo. Julian O’Dool
UN SOUTIEN DONT LES PAYSANS SE PASSERAIENT BIEN.- Nos agriculteurs du Jura nord seront rassurés d’apprendre que leur députée les soutient quand ils « se mobilisent en remplaçant les panneaux de nos communes par des communes d’Amérique du Sud ». Justine Gruet ajoute sur FaceBook qu’ « On ne doit pas signer un accord de libre échanges MERCOSUR qui permet d’importer des produits ne répondant pas aux mêmes critères que nos cultures françaises ». Ils peuvent compter sur son engagement « sans faille » et « que j’te vote » contre au palais Bourbon, et que ça sert à rien parce que même Libération l’écrit, c’est purement symbolique, ce vote, et que le président Lula le dit à Macron, « Coco, c’est pas toi qui décide, c’est Ursula VDL» et PLOUF ! Sans souveraineté nationale, les députés ne servent qu’à jouer de la musique pendant que la France touche le fond. Alors pour le soutien « sans faille », on repassera : la faille, c’est l’UE et Justine Gruet ne s’en apercevra que lorsqu’il n’y aura plus d’agriculteurs du tout. Églantine Verdier-Moulinex.
PANOT AFFICHE LES NOMS.- Fin novembre, après l’obstruction parlementaire du camp présidentiel pour l’abrogation de la réforme des retraites, Mathilde Panot, cheffe de file de LFi, a publié sur X la liste des députés qui ont participé à ce énième déni de démocratie. Les trois députées du Jura Brulebois, Dalloz et Gruet en font naturellement partie mais curieusement ne s’en vantent nulle part. C’est assez sidérant de constater que le fait de rendre publique l’action de nos parlementaires suscite des réactions qu’on réserve d’habitude aux collabos et aux corbeaux. Henri Plé.
LA GRÈVE DES SARDINIÈRES A 100 ANS.- Ce 23 novembre, à Douarnenez, dans le Finistère, plusieurs milliers de personnes ont commémoré le centenaire du début de la grève des sardinières avec un choeur de 600 femmes. Au début du XXème siècle, les conserveries de sardines connaissent une forte croissance. La main d’oeuvre majoritairement féminine y est exploitée dans des conditions très dures, des salaires de misère aux pièces, des horaires à rallonges et aléatoires selon les arrivages, l’emploi de gamines de 12 ans et de vieilles femmes de 80 ans. Le conflit débute le 21 novembre 1924 chez Carnaud. Le 25, toutes les usines de Douarnenez sont en grève. Elle dure plusieurs semaines, est médiatisée par voie de presse, s’étend à tout l’ouest de la Bretagne et reçoit un large soutien populaire qui permet au mouvement de tenir. Le patronat a recours à des briseurs de grève mais l’affaire tourne mal pour eux, ils craignent la vindicte populaire et aussi le tribunal, et les grévistes l’emportent : L'« accord de Douarnenez » stipule que désormais le salaire horaire sera de 1 franc pour les femmes et 1,50 franc pour les hommes, majoré de 50% au delà de 10 heures consécutives et en cas de travail de nuit. On a beaucoup chanté pendant les manifestations de 1924, d’où cette commémoration en chanson : « Saluez, riches heureux / Ces pauvres en haillons / Saluez, ce sont eux / Qui gagnent vos millions. » Un grand merci aux Penn Sardin. La dignité, c’est l’or des prolos. Théodore Surlecôté.
HOMMAGE À LA POSTE.- Le 20 novembre dernier, Madame M. reçoit un coup de téléphone d’un numéro qu’elle ne connait pas. En rendez-vous, elle ne répond pas. Dans la foulée, elle reçoit un SMS qui lui indique que le postier est passé chez elle pour déposer un colis qui ne rentrait pas dans la boite à lettres et qu’il repasserait le lendemain. Madame M. rappelle le numéro, tombe sur l’employé des postes qui n’est déjà plus sur les lieux et qui lui dit qu’il repassera le lendemain. Madame M. joue sur la corde sensible, explique que c’est son anniversaire et que sa voisine est là aujourd’hui. Le postier ne promet rien mais quelques minutes plus tard, elle reçoit un SMS pour lui dire que son colis est chez sa voisine. Voilà. C’est ça aussi le service public. Raymonde Alenvers.
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