Brèves à gros sous
BRAVO TONY ET ENCORE MERCI.- Tony Estanguet, le patron des JO de Paris, va palper environ 300 000 euros d' « indemnité de sortie ». Normal quand on sait que Paris 2024 affiche un budget final en excédent d'au moins 26,8 millions d'euros. Enfin c'est ce qui s'est dit au dernier CA du 12 décembre. Certains salariés toucheront également une prime. Pas tous et bien sûr pas les bénévoles. On serait presque tenté de fermer sa gueule et de laisser passer la caravane sans aboyer. Pourtant le mélange financement public/privé laisse un flou artistique au goût d'entourloupe. Ainsi Paris 2024 n'a ni confirmé ni contesté le chiffre de 300 000 euros auprès du quotidien Ouest-France, d'où cet « environ » malsain qui a flotté et flotte encore au-dessus de toute cette organisation « apparemment » réussie. Avec un Bruno Le Maire qui a maquillé les comptes de Bercy pendant 7 ans et qui enseigne encore en liberté, quoiqu'en Suisse, on se prend à douter de tout avec les comptables. Lalie Thiers-Pourchat.
GROSSES PERTES POUR NOS MILLIARDAIRES.- On ne devrait pas se moquer et encore moins se réjouir des revers de fortunes de ceux qui ont les moyens d'en avoir. Et pourtant d'apprendre que François Pinault a perdu les deux tiers de sa « valeur » en 2024 ne m'arrache qu'un pouffement narquois. Bettencourt et Arnault traverseraient également une mauvaise passe et sont impitoyablement renvoyés à leur statut de larbins du luxe. Que les Chinois pétés de Yuans lèvent le pied sur la pédale de l'achat compulsif dans leurs boutiques bling bling et c'est la Bérésina financière pour ces cadors aux pieds d'argile. Allan Wachbart.
QUAND LES RATS QUITTENT LA MEDUSE.- Alors que la grosse presse a cessé d'envoyer des fleurs au Mozart de la finance, l'animateur des vieilles couronnes Stéphane Bern s'insurge à son tour contre Emmanuel Macron. Leur différend porte sur quelques vitraux de Notre-Dame de Paris. Macron veut du contemporain, Bern, en bon royaliste, est plus orienté conservation et semble découvrir l'autoritarisme borné du petit poudré. « C’est un souhait du président. Donc ce que le président veut, Dieu le veut, j’ai l’impression » et d'ajouter avec une fibre économe qu'on ne lui connaissait pas : « Est-ce qu'on a vraiment quatre millions d'euros à dépenser pour démonter des vitraux qui ont résisté à l'incendie pour mettre des vitraux contemporains ? Je ne crois pas ». Quatre millions, c'est justement la somme qu'il a versée pour devenir le propriétaire du Collège Royal de Thiron-Gardaisen 2012. Quand Bern arrête de cirer les pompes du monarque, c'est qu'il y a déjà pas mal d'eau dans les cales. Innocent Lémainpleine.
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