NDLR: s'il se fait appeler Bernus Romanus PLS dans la version papier, Bernard est bien un être de chair et dans cette série qui débute, il va nous présenter sa manière d'appréhender l'humain et comme c'est aussi un militant, le résultat ne peut que nous intéresser.
« Il était une fois, la vie » ; dans ces temps en mutations qui créent une confusion dans tous les esprits pensants où chacun cherche à « croire » et à se rassurer par rapport à ce qu’il voit ou croit voir, ce qu’il perçoit, ce qui lui a été enseigné et qu’il a appris en le retraduisant par des mots qui sont porteurs de définitions souvent interprétés pas l’auditoire qui a du mal ou n’a pas appris à penser, étudier, analyser, peser, comprendre, …, par lui-même car cela demande de faire un effort et de s’investir pour s’approprier une compréhension.
« La vie » dans sa globalité englobe le « tous », que souvent nous réduisons à nous-même, puis aux animaux et plantes, parfois au minéral, plus rarement à ce que nous ne voyons pas ou à ce qui nous semble inanimé. Nous oublions que tout est « vie », de l’infiniment grand non perçu à l’infiniment petit non perçu. Ce qui fait que nous sommes là, fruit du hasard ou pour une raison qui jusqu’à présent nous dépasse. Nous prenons conscience que nous avons besoin d’un milieu « sain » pour évoluer et être dans un milieu en équilibre tout en sachant que c’est le déséquilibre qui crée le mouvement ; dilemme !
« La vie » c’est aussi accepter de donner la vie dans la pulsion de la continuité de nous-même, tout en aillant aussi la conscience de notre finitude et avec les incertitudes qui serons présentes tout au long de la vie. La vie, c’est aussi prendre des risques.
Cela étant posé, les questions qui demeurent apparaissent, Qui sommes-nous ? Pourquoi pensons-nous comme nous pensons ? Pourquoi nous engageons-nous dans telles ou telles actions ? Pourquoi souffrons-nous des situations que nous voyons ou vivons ? Pourquoi suivons-nous tel ou telle leadeur (euse) ? Pourquoi sommes-nous attirés par tel métier ? et bien d’autres questions.
Pour essayer d’apporter une compréhension aux humains que nous sommes avec nos personnalités respectives qui nous ferons individu, groupe et société. Mon propos va se limiter aux êtres vivants que nous sommes en repartant de notre naissance, enfance, adolescent, adulte, … .
Pour comprendre qui nous sommes, nous en passons par les neurosciences, la psychanalyse, voire la psychiatrie, la psychologie, la sociologie, l’ethnologie… sans oublier les autres savoirs. Ces différents domaines de recherche et de compréhension tentent de nous éclairer sur qui nous sommes et pourquoi nous nous comportons comme nous le faisons et ressentons ce qui nous impacte émotionnellement. Nous sommes des êtres d’émotions ayant besoin de contact avec nos semblables.
Dans les différentes études qui font consensus actuellement en partant de la base de notre vie, à savoir notre naissance, il se trouve que nous naissons dans :
un «1- Environnement », ce qui sera notre famille, notre rue, notre quartier, notre village ou ville, notre département, notre région, notre pays, notre planète… De cela, pour survivre et vivre nous allons développer :
des «2- Comportements » pour nous adapter à notre environnement et pour pouvoir nous y intégrer afin qu’il nous fournisse ce dont nous avons besoin, dans un premier temps cela se fera d’une manière inconsciente. De ces comportements, très rapidement, nous allons développer :
des « 3- Capacités » capacités de base dans un début d’autonomie à savoir, boire seul, manger, bouger, marcher… qui au début sont plutôt inconscientes et qui très rapidement vont devenir plus conscientes puisque nous allons découvrir que si nous nous comportons de telles ou telles manières l’attention de l’entourage se portera sur nous et il nous sera donné ce que nous voulons ou pas. Ces étapes franchies, nous atteignons un autre niveau dans notre construction qui, dans notre futur, influencera très souvent nos choix et nos décisions à savoir :
des « 4- Croyances », croyances qui nous viennent de notre environnement familial (mère, père, grands-parents…), du milieu éducatif, du milieu religieux, des lois du pays, des croyances que l’on va construire par rapport à nos expériences vécues, de ce qui nous plait ou déplait…
Ces quatre strates étant définies, c’est sur ces niveaux qu’est construite :
notre « 5- identité » de ce que nous pensons être par la représentation de notre psychisme et de la « réalité » que nous créons tout en nous définissant dans notre corps. René Descartes a résumé cela par la formule « Cogito ergo sum » je pense donc je suis !
Il reste un 6e niveau que l’on définit comme nos « valeurs holistiques ou spirituelles », niveau d’appartenance qui n’est pas en rapport avec les religions, que nous recherchons quand nous avons acquis une autonomie et que nous sommes en quête d’un but ou d’une compréhension au-delà de nous-mêmes et du monde matériel dans lequel nous avons évolué.
Il ne faut pas oublier pour compléter le tableau que nous avons aussi en nous des filtres neurologiques, culturels et personnels qui nous feront avoir des omissions, des présuppositions, des distorsions et des généralisations.
Cela se résume par la formule : « la carte du monde n’est pas le territoire ».
Avant de poursuivre plus avant comment nous fonctionnons avec ce que nous appelons la conscience, le conscient et l’inconscient qui nous permettent d’enregistrer en permanence par nos sens ce que nous percevons de ce qui nous entoure, je me contenterai de parler des 5 sens qui sont le visuel, l’auditif, le kinesthésique, le gustatif et l’olfactif. A suivre…

À propos de l'auteur(e) :
Bernard Mourey
Gaucher contrarié, ingénieur et autodidacte, globetrotteur chercheur, passionné par les sciences humaines et les comportements mais pas seulement. Observateur des individus et des faits de société ; accompagnant ceux qui le désirent dans une autre vision du monde et de la perception d’eux-mêmes.