Bienveillance, amouritude et ouverture des chacras...
Un peu comme la confiture, ça dégouline et ça passe par les trous de la tartine… Dans ce monde cruel, n’est-ce pas un signe de résistance que de militer pour la bienveillance? Difficile d’affirmer le contraire sans se ranger dans le (vilain) camp des brutes, des radicaux (quelle horreur !) ou des diviseurs (de notre cause)... Ainsi, nous devons mettre le poing dans la poche et notre mouchoir par-dessus en cas de conflit, de désaccord et ouvrir nos esgourdes et notre mental afin « d’accueillir » dans la bienveillance les « points de vue » différents... Bon, d’accord, c’est mieux d’écouter avant de se prononcer, mais après?
Après, c’est l’opposition... forcément, des arguments, des exposés, des compréhensions diverses. Et si on peut la pratiquer avec courtoisie, intérêt et attention à ce que dit l’autre, cela ne s’appelle pas « bienveillance » ou « amour » mais intelligence et goût de comprendre. On ne peut donc conseiller la « bienveillance » qu’à ceux ou celles qui se placent sur le terrain de l’affect plutôt que sur celui de la raison ou de la logique. Je suis au regret de constater que ce qui peut changer le monde, ce n’est pas l’amour, mais le combat.
Et l’intérêt de la lutte, c’est qu’elle peut être collective... Pour l’amour, la bienveillance ou la coolitude, c’est moins facile. Les raisons d’aimer (ou de haïr) étant si multiples qu’elles renvoient chacun à sa propre misère (ou magnificence) et ainsi fleurissent moult cours et stages d’entraînement à la recherche de sa propre béatitude, de son épanouissement personnel en vue de conjurer nos angoisses et nos mauvais penchants... et faire advenir notre bonheur dans un océan de misère (pour peu qu’on s’y intéresse). Et que tu ne pratiques pas si tu es dans l’océan (de misère).
Et comment vous dire ... quelles belles amours, que de puissantes amitiés fleurissent dans les combats! Rentrer dans le chou d’un bienveillant et vous aller tâter rapidement de la limite du concept... Nous sommes tous pétris de gentillesse, d’indignation, de colère ou de sagesse... la seule chose à faire comme disait Cavanna: « Connais-toi toi-même et aime-toi quand même ».
Et surtout, lâche rien, t’es pas tout seul!
Jeanne Moll
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La Rédac'
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