Le coronavirus fera-t-il exploser le casino de la finance?
La courbe des victimes du coronavirus grimpe pendant que celle de la bourse s’effondre.
La crise financière des banquiers et spéculateurs nous est annoncée depuis longtemps par des économistes chevronnés comme Delamarche, Berrurier, Lordon, Jorion... Prévue mais sans savoir quand. Il semblerait que la pandémie en cours qui touche un grand nombre de pays soit le facteur de plus qui envoie la finance dérégulée dans les choux. Et il ne fait aucun doute que les gourous du libéralisme, par une inversion de la cause et de l’effet, nous expliqueront que le coronavirus nous a entraînés dans la mouise et ils nous demanderont des sacrifices pour conjurer cette malédiction.
C’EST DE LA FAUTE À PAS DE CHANCE !
De même que l’imbécile qui nous gouverne avec sa bande de tocards et qui se rêve en père de la nation en temps de « guerre » se dédouane sur notre dos en fustigeant ce peuple réfractaire et négligeant… qui n’aurait pas pris la mesure de la gravité de la situation ! Encore un renversement de responsabilités fort accommodant pour ces irresponsables dont il n’est pas superflu de rappeler combien ils ont pris le phénomène à la rigolade : une « grippette » qui les a vus se pavaner dans les théâtres et les bureaux de vote...
Sauf que maintenant va falloir s’occuper du sujet avec un peu plus de sérieux... Et constater que notre système de santé est à l’os grâce aux mesures d’austérité de ces enfoirés, valets de Bruxelles. Constater aussi que les productions de médicaments, respirateurs et masques délocalisées sont une raison majeure de la pénurie.
En fait, cette pandémie nous offre la démonstration concrète de la faillite du libéralisme et de l’UE :
- le libéralisme et sa main invisible (mais criminelle) du marché qui, pour des questions de rentabilité actionnariale, délocalise ses productions vitales pour les remplacer par du tourisme ou des services.
- L’UE dont chaque pays tire la couverture à soi et ruine l’idée de l’Europe solidaire qui protège. (Sachez que c’est la Chine et Cuba qui envoient des médecins et du matériel en Lombardie).
« On nous a dit que les frontières devaient être abattues. Que le privé était meilleur que le public. Que l’État était le mal. Que les hôpitaux devaient être fermés pour des raisons économiques (…) il aura suffi d’un virus pour montrer la fausseté du néolibéralisme », nous résume l’essayiste Coralie Delaume.
Certains et certaines vont être sacrifiés et mourir sur l’autel de l’austérité et du dogme libéral européisme, ne l’oubliez pas.
Dans le discours du poudré, pas une seule mesure concernant le matériel, l’embauche de soignants en masse, la réouverture des hôpitaux de proximité ou la création de lits supplémentaires, juste des « promesses » de rémunération des gens à l’arrêt. Et on sait ce que valent leurs promesses. Et comme d’habitude, le peuple qui va en prendre plein les dents en santé et en moyens d’existence, se mobilise. Les femmes sont en première ligne : infirmières, aides à la personne, personnel des EHPAD, caissières...
Profitons de notre confinement pour fourbir nos armes pour après. Exigeons que les banques renoncent à encaisser les retards de crédits des particuliers comme des entreprises. Pour qu’enfin, elles paient à hauteur de leurs nuisances. Refusons de réduire les cotisations car ce sont elles qui nourrissent les services publics dont nos hôpitaux.
Que l’état s'engage à les payer aux caisses. Nous sauverons nos petits commerces et nos entreprises par l’annulation de leurs dettes d’investissement et de loyers et d’eau et d’électricité et de gaz.
QUE LES FAUTEURS DE TROUBLES PAIENT ENFIN, eux qui ont ramassé 59 milliards de dividendes, rien qu’en 2019...
Soyons solidaires, attentifs les uns aux autres, confinons-nous pour éviter la contamination et préparons la riposte. C’est ensemble que nous serons en bonne santé. L’heure de rendre des comptes viendra et NOUS N’OUBLIERONS PAS !
Jeanne Moll l’irrévérencieuse
À propos de l'auteur(e) :
La Rédac'
Donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, voilà une noble cause ! Les articles de la Rédac' donnent le plus souvent la parole à des gens que l'on croise, des amis, des personnalités locales, des gens qui n'ont pas l'habitude d'écrire, mais que l'on veut entendre...
Média associatif
Retrouvez tous les articles de La Rédac'