Mode sombre

En suivant les actualités covidiennes, on ne peut que constater une chose : si le grand jeu de la peur tel qu'il est orchestré par les annonces gouvernementales ne prend pas sur nos âmes égarées, alors on prend du recul et on s'aperçoit que tout ceci est d'un ridicule total. Les multiples annonces de Jean Castex, devenu pour bien des français plus familier que leurs proches en EHPAD, les imperceptibles changements dans la mèche d'Olivier Véran qui alimenteraient de nombreuses conversations aux PMU si ceux-ci n'étaient pas fermés, la niaiserie des demi-sourires de ceux qui parlent, nous montrant que tous ces personnages (y compris notre monarque divin) jouent à faire peur comme des enfants qui auraient un petit retard mental... Ras-le-bol ! 

Alors on fait quoi ? 

On les laisse continuer à se ridiculiser longtemps ? Ou bien, pour eux, pour qu'ils évitent encore une humiliation, on décide de mettre un terme à la blague et on les empêche de prendre encore leur air grave, trop mal travaillé. 

On sait tous que leurs uniques préoccupations se divisent en trois parties : 

–  Réinventer l'économie de marché et rester entre eux

–  Nous maintenir sous le talon de leurs chaussures, militaire à droite, mocassin à gland à gauche, histoire que nous ne relevions pas la tête 

–  Se faire réélire par des vieux plein de gratitude, hypnotisés par la perspective de mourir délabrés à 100 ans.
Chers ministres, présidents, actionnaires,
Nous ne vous sommes plus utiles, c'est pour cette raison que vous ne prenez même plus la peine de bien jouer. C'est pour cette raison que vous envoyez le ministre le plus agressif du gouvernement débattre contre sa partenaire de natation fasciste synchronisée, c'est pour cette raison que vous faites désormais des points-presse parfaitement vides de contenus.
Pour paraphraser un article écrit ici, tant qu'on ne vous fera pas peur il ne se passera rien. Vous êtes forts. Très forts. Vous avez réussi à nous faire croire que vous déteniez le pouvoir. LE pouvoir. Ou tous les pouvoirs, selon. En réalité, évidemment, vous ne détenez qu'un pouvoir financier, économique, donc un pouvoir vide. Vous n'avez rien. Vous êtes malheureux. Mais vous ne connaissez que le chemin du toujours plus de pouvoir pour espérer aller mieux. Alors vous vous gavez d'objets, de conquêtes spatiales, d'esclavagisme, de fausse philanthropie, de soft power, de sports, de tout ce que vous voulez pour essayer de combler votre dépression. Mais au fond, vous criez : « Arrêtez-nous ! Par pitié arrêtez-nous ! Nous sommes malades, ou fous, et sans votre aide nous aurons vécu en vain. »
C'est aujourd'hui que nous devons renverser la table. Désobéir, collectivement. Ou bien créer des arches de joie. Soyons ensemble. Trouvons comment faire. Tiens, je lance une idée ici : faites des soirées chez vous, à 6, à 8, à 10. Réunissez-vous autour de la poésie, de textes écrits par vous ou de poèmes à lire en collectivité. Profitez-en pour faire un apéro de toute beauté. Et libérez la joie. La peur dont on nous abonde nous tuera si nous ne faisons rien. La révolution commence là, et elle commence aujourd'hui.
Benjamin Alison


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La Rédac'

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