Mode sombre

Les temps sont étranges. Chacun voit ses libertés restreintes, le déplore,  trouve que cela ne va pas. Pourtant personne ne bouge ! 

Je me suis demandé pourquoi. 

Je pense que la fatigue et la peur jouent sur nos actes. Je pense que le peu qu'il nous reste nous permet de conserver une narine hors de l'eau, et qu'on s'en contente parce que le courage nous manque.

Mais surtout, je partage l'avis de Christophe Martin, éminent chef mondial des écritures jurassiennes : tant qu'on ne leur fera pas peur, il ne se passera rien. 

Et on ressent que le rapport de force est disproportionné, que nous ne pouvons pas lutter, que la tâche est trop vaste, qu'on ne sait même pas par où commencer.

Alors j'ai réfléchi. Si la démonstration de force permanente nous paralyse, à juste titre, alors utilisons d'autres armes. 

Le gouvernement aime à montrer qu'il maîtrise à peu près l'immaitrisable, que ses décisions sont le fruit d'une vision  à long terme, que cela ne pourrait être autrement sans grave danger. Évidemment, c'est n'importe quoi. Mais il tient à conserver la face. La forme plutôt que le fond, comme toujours.

Et si attaquer la forme était la solution ?

Face à des décisions imbéciles, souvent, le désespoir est la seule voix par laquelle nous nous faisons entendre. Pourtant, il y a une voie que nous n'avons pas explorée: la créativité.

Einstein disait que la créativité est l'intelligence qui s'amuse.

Quiconque se retrouve piégé par une créativité collective perd la face. C'est évident. En tout cas, à un an des présidentielles, ce serait un grave danger pour Macron de passer pour un gland.

Alors je propose une action, loin de la résignation, pour commencer:

Trouvons un bar et lançons la performance nommée "iam" avec pour double sens "Je suis" et "installation anti macron". On met la musique à fond et un son d'ambiance avec des rires, des discussions, des verres qui teintent etc. On remplace les clients par des mannequins! Pas un humain dans le bar! Et on attend. On attend de voir si dénonciation il y a ou si patrouille passant au hasard nous croisons.

Bien sûr on appelle la presse. On invite quiconque veut témoigner de la bêtise implacable des autorités, et on diffuse partout où on veut. 

C'est une idée, lancée au hasard, tout le monde peut s'en emparer. Si vous souhaitez me contacter et mettre ça en place avec moi, contactez le journal.

En attendant, il est temps d'agir et de crier : Résistance ! Résistance créative ! Résistance multiple et effervescente!

Benjamin Alison 


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La Rédac'

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