Mode sombre

Mais où vont-ils les chercher ces cohortes de « têtes à claques », ces anciens premiers de la classe, qui n'en font que pour la leur, celle des privilégiés, les sous-fifres de Mme Borne, et du grand patronat, les Attal, Béchu, Véran, Fesneau, de Montchalin, Guérini, Bonne, Pagnier-Runacher, Breton et consorts, toute cette bande de revanchards, car ils le sont, dont l'égo n'a d'égal que leur médiocrité, de leur arrogance et de leur suffisance.

Ils ont dû en prendre, ou au minimum en mériter, des claques dans le beignet, à la récré, pour avoir « collaboré » avec l'autorité, le Maître... Comme sous Vichy...

Dans quelles écoles ont-ils été formatés ?

La récréation... Un grand espace démocratique... ou le sachant, ou celui qui aspire à l'être, en n'hésitant pas à balancer en salle de classe le fauteur de trouble, se retrouvait en piètre position face à l'unité communautaire du petit peuple en souffrance et uni... Aaah, ils en ont pris des tartes dans la gueule, et pas qu'un peu... Salopards de collabos...

Au jour d'aujourd'hui, ils sont en place, ils ont leurs loges, et en profitent, contre tous les autres, ceux qui ne leur ressemblent pas, avec qui ils n'ont ni rien à voir ou espérer, ni, encore moins à partager.

Leur destin, ils l'ont tracé loin de la masse, pour s'en extraire, quoiqu'il en coûte, peu importe la morale, seul compte le résultat, le leur, perso, à la Thatcher, peu importe si des manants, gueux ou chômeurs tourneront le dos au passage de leurs dépouilles, ils sont dans la logique de leurs système : tout, pour ma gueule, tout de suite, rien à foutre de l'avenir... Ces gens-là ont-ils des amis ?

Mais qu'est-ce qu'un ami ?

Les connaissances, les potes, les copains, peuvent être légions, par contre, dans la définition que je m'en fais, et qui est bien sûr toute subjective, l'Ami, le Camarade, est celui avec qui on partage tout ou partie des rêves, et avec qui ont vit les mêmes désillusions. Je n'ai pas la prétention d'affirmer que cette définition est universelle, mais néanmoins, c'est la mienne, depuis longue date, car assez jeune, j'ai pu observer que dans la relation humaine ou sociale, existe une part sombre, qui, pourquoi pas, profite de l'instant, de la situation, des opportunités, pour peu que l'on reste utile à servir les intérêts pour d'autres.

L'Ami, lui, n'est pas ça, il n'attend rien en retour, peut choisir d'autres chemins pour accéder aux rêves partagés, le désaccord est un droit et personne, dans cette relation particulière, n'est soumis ou disciple de l'autre, encore moins sous contrainte...

C'est un symbole de choix et de liberté...

Je reviens sur ces gens dégueulant de suffisance, qui ne calculent que pour l'intérêt de la classe dont ils sont les subordonnés, huilant les rouages d'un système où « hiérarchie vaincra », et où c'est d'abord et avant tout, tout pour sa gueule.

Messieurs, Mesdames les premiers de la classe, vous êtes en poste pour gérer la nation, l'ensemble de sa population, et non pas seulement pour les plus puissants, dont vous n'êtes que les valets pitoyables.

Les choix et budgets que vous présentez, injustes dans leurs options et tactiques parlementaires, donnent la désagréable impression, que se trouvent enfouis, dans vos motivations, des comptes que vous réglez maintenant, maintenant que vous êtes intouchables... Pensez-vous... Détrompez-vous.

Les joues rouges de votre enfance vous chauffent encore, et vous entendez, par la maltraitance des classes populaires, prendre une revanche sur un douloureux passé, qui vous colle à la peau, c'est bien là votre médiocre revanche...

En attendant la prochaine récré...

Hasta... Siempre...

Miguel Staplinkrust

 


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À propos de l'auteur(e) :

Miguel Staplinkrust

Révolté de nature et pirate indépendant, le rock et le blues m'ont toujours aidé à cheminer. Passionné d'Histoire, de préhistoire aussi, d'humanité en fait, dans un monde qui en manque cruellement, la pratique du rugby m'a convaincu de l'importance de la solidarité, du combat, et par conséquent de l'espoir... Aujourd'hui, à travers Libres Commères, j'essaye de partager ma vision d'un monde que je continuerai de rêver plus juste, malgré tout... Hasta... Siempre


Révolutionnaire en retraite

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