Sortir du confort de la mort à Besançon comme à Dole.

Ceci est une invitation à découvrir les musiques fertiles dans leur environnement naturel. Parfois, c'est comme dans la vie, dans une ville, il peut se produire une anomalie, un lieu non-lucratif ouvre ses portes et on peut alors s’engouffrer dans cet espace de liberté, pour y vivre une culture alternative. Celle qui est fertile, qui nous incite à créer, pas celle, qui participe, dans le cadre consumériste de la société du spectacle, à faire de nous une foule gavée, donc docile. Située à quelques pas de la gare, au cœur de Besançon, 12 rue des frères Mercier, la SCOPS existe depuis plus d’un an. Au menu : un infokiosque, une friperie, un atelier réparation, une cantine végétalienne à prix libre, des badges engagés à prix libre, de l’artisanat local et même la distro cassette de Britney25… Je n'ai sans doute pas tout retenu, le mieux, c’est de te rendre sur place ou de consulter leur site https://www.scops.casa/
Les doloisES qui connaissent la Bobine ne manqueront pas de faire le rapprochement.

En théorie, dès qu’un de ces lieux est ouvert, le bouche-à-oreille fait, que rapidement, toutes celles et ceux qui étouffent ailleurs, peuvent y trouver refuge. Ces espaces sont portés à bout de bras par des petites équipes de bénévoles et à défaut de participer, c’est déjà bien d’oser leur rendre visite, pour découvrir ce qu’ils proposent. Ce sont des lieux qui s’apprivoisent, ils sont avant tout ce que nous en faisons. En gros, si on choisit la facilité de rester dans son canapé, derrière un écran, par exemple, parce que la semaine était rude, ils peuvent finir par disparaître. Ils sont à notre échelle, donc notre simple choix peut faire la différence. Si je précise ça, c’est, que si j’ai fait quelques captations vidéo, ce n’est pas pour que tu restes derrière ton écran, mais au contraire que cela te donne envie d’y venir IRL.

Ah oui, le dénominateur commun de la musique fertile, c’est qu’elle est à prix libre ou gratuite.

Donc la soirée du vendredi 13 janvier 2023 à la SCOPS coté audio visuel ça donnait ça :


Désir de Mort + Britney25

https://lesyndicatdesscorpions.bandcamp.com/album/s-t
https://britney25k7diy.bandcamp.com/

Frau Trofea

https://frautrofea.bandcamp.com/

TIMÜT

https://timut.bandcamp.com/

Et en décembre dernier, le concert précédent qui a été annulé aurait été sans doute aussi mémorable, si un membre clef des groupes ne s’était pas blessé. Ce qui n’empêche pas d’écouter les groupes qui étaient programmés :
Grrzzz

https://grrzzz.bandcamp.com/
Schleu
https://schleu.bandcamp.com/
Max Lampin
https://maxlampin.bandcamp.com/

Pour la frange gratuite, leurs musiques sont aussi disponibles sur Radio Free Albemuthorsnorme…

Si je précise que certains albums de Britney25 sortent sur le netlabel dolois le Colibri Nécrophile, ou qu’avec François de Désir de Mort, ils ont participé à l’étrange soirée « le doigt dans le troisième œil » dans un autre lieu alternatif bisontin, l’atelier de l’étoile…


Ou encore que les Max Lampin étaient venus jouer à Dole en 2017 au micro festival hors-norme…

...Cela donne peut-être une petite idée de comment se structure un écosystème culturel alternatif ?


Pour en revenir à la drôle de ville de Dole, c’est effectivement le bar associatif la Bobine qui tient un rôle équivalent, avec des soirées thématiques, des ateliers et des concerts, on y trouve même la version papier de Libres Commères... La bobine a ses qualités et ses défauts, mais comme je l’ai déjà dit, elle est ce qu’en font celles et ceux qui y participent, dans un lieu ouvert, la meilleure des critiques, c'est la pratique.
Il y a aussi Au détour qui n’est pas un lieu alternatif autogéré, ni un bar associatif, mais un bar culturel... et c’est déjà ça ! Surtout quand il propose des concerts aussi enthousiasmant que celui de TisDass en décembre dernier.


L'illustration de cet article a été générée par Dall-E 2.