Des brèves comme s'il en pleuvait

Voici des brèves parues dans la version papier  de novembre toujours disponible chez Mumu, la Fleur de sel, place aux Fleurs, Dole.

LA PALME DE L’HUBRIS.- Lors des derniers essais nucléaires français dans les années 90, Bono appelait au boycott du pinard français et traitait Chirac de trou du cul. On pouvait alors imaginer que le sort de la planète et de l’humanité importait à l’interprète de «  One Love  ». Penses-tu!? Non content de faire fructifier son pognon un peu partout, U2 a inauguré vendredi 29 septembre une gigantesque salle de spectacle à plus de 2 milliards de dollars avec 160000 haut-parleurs, le plus grand écran LED du monde et 19000 cinglés (prix du billet au minimum 370  euros pour une place dans les gradins, assise tout de même) qui ont traversé le désert pour aller jusqu’à Las Vegas, cet aberration urbanistique construite au milieu de nulle part, afin d’assister à ce concert (le premier d’une série de 25 car le band à Bono est en résidence). La sphère devrait avoir une consommation annuelle en électricité à peine moins importante que celle du Grand Dole. Gâchis, bloody waste ! Fred Bush.

DUFUMIER DANS OUEST-FRANCE.- Le 28 octobre, le quotidien Ouest-France publie en page 3 une grande interview de l'agronome Marc Dufumier (ça ne s'invente pas!), chantre d'une agriculture écologique intensive, un paradoxe qui remet totalement en cause le désastreux productivisme actuel. Ouest-France étant diffusé un peu partout dans le terroir du grand-Ouest, cet entretien a le mérite d'atterrir dans pas mal de fermes à côté des tracts de la FNSEA. Sera-t-il lu pour autant ? Écouté  ? Y a peu de chance. D'ailleurs, le journal n'y croit même pas  : en pages 5 et 7 de la même édition, Charral contre-attaque avec deux publicités géantes pour du steak haché sous vide. C'est comme si Libres Commères faisait une demande de subvention au grand Dole ou un partenariat avec Solvay. Vlad Poutou.

ILS LE FONT EXPRES.- Après Marc Dufumier, agronome écolo, c'est le tour le 31 octobre de Sébastien Brouillard d'être le grand invité de Ouest-France qui titre : «  Une vie au plus près des étoiles ». Le mec est très sérieusement le responsable de l'observatoire de Château-Renard à 2989m d'altitude. La question est donc posée  : notre patronyme a-t-il une quelconque influence  sur notre destinée? On attend vos témoignages. Noëlle Mammaire.

DES HAUTS ET DES BAS.- A la Conférence sociale sur les bas salaires, Elisabeth Borne propose la création d'un «  Haut Conseil des rémunérations  ». J’ai l’impression qu’elle se fout de notre gueule, la junkie du 49,3. Laurie Culler.

EN DIRECT DE OUAGA.- Ça fait 36 ans que Thomas Sankara a été assassiné et il a enfin son boulevard à Ouagadougou. Et pas n’importe quel tronçon de voirie: l’ancien boulevard Charles de Gaulle, vaste artère centrale. Charles n'a tout de même pas à se plaindre, il garde son aéroport à Paris, sa place nationale à Dole et 3903 rues en France. Sankara aura également son mausolée mais on préfèrerait que ses discours reste en mémoire dans les têtes, tout comme la part de responsabilité de Francisque Mitterrand dans la mort de l’homme intègre qu’était Sankara. Dominique de Grillepin.

LA DIGNE MEUF À FLAMBY.- Julie Gayet refuse de jouer Olympe de Gouges avec l’accent occitan alors que celle-ci était montalbanaise (de Montauban dans le sud-ouest), parlait occitan et s’exprimait en français avec un accent languedocien. L’actrice interprète son personnage avec l’accent pointu des milieux bourgeois parisiens qu’elle fréquente et justifie ainsi son choix dans le supplément dimanche de La Dépêche du Midi : « La volonté de montrer son universalité a fait qu’on a éliminé ce qui risquait de paraître pittoresque». Autant vous dire que les occitanophones sont vénères après la Gayet, née d’une mère antiquaire et d’un père prof de médecine, dans la bonne ville de Suresnes (Hauts-de-Seine) où l’on ne parle pas pittoresque mais universel. Anton La Marseillaise.  

ELLE A SIGNÉ ÇA! - On sait que Justine Gruet aime le travail, surtout pour les autres. Elle a donc signé le joli texte de la «  proposition de loi N° 1726 visant à conditionner le versement du revenu de solidarité active à l’aide active aux vendanges et récoltes agricoles saisonnières  ». On vous a gardé les meilleurs morceaux du blablah parlementaire: «  En liant le RSA à une activité saisonnière, on encourage les bénéficiaires à se réinsérer progressivement sur le marché du travail, réduisant leur dépendance (NDLR: c’est comme une drogue le RSA) aux prestations sociales à long terme. En conditionnant son versement à la participation à des activités agricoles saisonnières, on ne peut que les encourager à agir et à reprendre confiance en leurs capacités, pouvant même faire naître des vocations. Chaque année, la France fait face à une régulière pénurie de main-d’œuvre concernant l’emploi saisonnier agricole, particulièrement dans les exploitations viticoles. (...) Conditionner le RSA à la participation à ces activités encourage les bénéficiaires à contribuer à l’économie locale et à soutenir ces activités vitales à notre balance commerciale, déjà en déficit.  » En fait, ça fournit surtout une main d’œuvre bon marché et corvéable à merci à ses très bons amis viticulteurs, mentor et soutiens. Marie-Jeanne Misère. 

CROUS-TOI DE LA QUE JE M'Y METTE.- Après les migrants et sans doute avant les SDF, Paris va se vider de ses étudiants pendant les Jeux olympiques. Les chambres du CROUS ont en effet été réquisitionnées pour accueillir soit des sportifs soit des flics. Vous me direz, c'est l'été, et ces fumistes d'étudiants sont à la plage et chez leurs parents. Sans doute pour certains  ! Mais le problème, c'est ceux qui n'ont pas d'autre solution que les 10 mètres carrés de la cité U et qui vont se retrouver à la rue pour l'été avec 100 balles, deux tickets pour applaudir le marathon et un Mars. Solange Le Moutard.

POUR PLUS DE DEMOCRATIE SANITAIRE.- Jeudi 19 octobre, une délégation jurassienne parmi laquelle figurent trois médecins s’est rendue au Conseil de l'ordre départemental des médecins du Jura avec un dossier sous le bras intitulé  : «  Autorisation de mise sur le marché des vaccins anti-covid : arguments préliminaires pour une révision  ». Rédigé par le  collectif Les Enfants d’Hippocrate,  ce dossier de 116 pages est, selon la délégation, «  un véritable argumentaire scientifique sur l'injection dite "anti covid" et ses répercussions sur la santé des personnes qui ont fait confiance  ». La même démarche a été menée partout en France. Le syndicat Liberté Santé et les collectifs jurassiens ( AGIR 39 de Lons, Anti pass Dole, Citoyens Anti pass Saint-Claude, Droits des enfants 39 et Les Collectifs 39) réclament «  la mise en place, en partenariat avec l'Ordre des médecins, dès que possible, d'une commission de réflexion pluridisciplinaire, plurielle et contradictoire sur les questions relatives à la qualité,  la sécurité, et l'efficacité des vaccins anti-Covid, dans le cadre de la démocratie  sanitaire.  » La date du jeudi 19 octobre, a été choisi  en soutien aux docteurs Louis Fouché et Amine Umlil. Le premier était convoqué par l'Ordre des médecins à Marseille et le second, docteur en pharmacie et ancien responsable du service de pharmacovigilance de l'hôpital de Cholet, révoqué  pour avoir alerté sur les dangers de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement et sur les risques que présentent les dits "vaccins" anti-Covid, comparaissait devant son ordre dans le cadre d'une procédure disciplinaire. Il en a profité pour introduire une question prioritaire de constitutionnalité, ce qui n'a pas dû avoir pour effet de mettre tout le monde très à l'aise. CM.