Qui y sera en 2026 ?
J’avais traité au printemps dernier (https://librescommeres.fr/read/916/dole-2030-faire-du-vieux-avec-du-vieux) du recyclage d’une association de la droite locale datant de 2010, par des changements de nom en 2022 puis en 2024 : « organisation patronale et consulaire » qui a pour objet le soutien à l’équipe du maire. Plus récemment, le quotidien local a, lui, évoqué à plusieurs reprises, pour les réunions publiques de fin d’année et les vœux à la population, la pré-campagne du maire de Dole. Le candidat semble tout désigné pour l’union de la droite et d’un centre phagocyté (inexistant au point de ne même plus faire semblant de présenter de candidat aux législatives, et même humilié par le maire qui, geste purement politique, a affirmé publiquement sa différence avec ce qu’il appelle le « bloc central » qui joue le jeu du barrage républicain https://librescommeres.fr/read/1077/gruet-et-gagnoux-en-roue-libre). Les élus municipaux qui n’appartiennent pas à l’équipe du maire ont, quant à eux, organisé des vœux, certes plus modestes, mais qui, au moins, n’ont rien coûté au contribuable. Ils furent l’occasion de lancer le collectif pour « Dole, naturellement ! », à la suite de plusieurs mois de constitution et d’un après-midi d’ateliers participatifs de réflexion pour la ville. Même s’il faudra bien personnifier la candidature pour la rendre facilement identifiable, le collectif cherche dans un premier temps à promouvoir la démarche démocratique plutôt qu’à entretenir un culte de la personnalité et une gestion purement descendante.
Lutte Ouvrière aura probablement également sa liste, comme ce fut le cas précédemment. Le parti d’extrême gauche (d’après le nuancier du ministère de l’intérieur) recueille peu de voix quelle que soit l’élection, mais parvient toujours à construire une liste.
Le contraire de l’extrême-droite locale en somme. Un vivier d’électeurs étrangement orphelins de liste aux municipales depuis 2008. Parmi ceux du RN, les ciottistes et les zemmouristes, peut-être que certains s’accommodent de l’équipe locale aux manettes (crédible au vu du partage régulier des posts de l’association de soutien de cette équipe par l’UDR 39). La stratégie nationale du RN est pourtant de prendre ancrage localement. Le concernant, la raison est peut-être moins politique que cela : faire plus de 30 % en se contentant de coller des affiches avec la tête du chef du parti, c’est plus facile que de rencontrer les citoyens et démarcher une grosse trentaine de colistiers.
S’il n’y a pas de nouveau confinement, si le sinistre de l’intérieur n’a pas retiré la citoyenneté à ceux qui ne pensent pas comme lui, si Macron ne s’est pas attribué les pleins pouvoir et si Trump ou Poutine n’ont pas balancé de bombe H, on y verra plus clair dans un an. Ouf !

À propos de l'auteur(e) :
Nicolas Gomet
Scientifique polyvalent et explorateur des institutions locales.