Poursuivons notre exploration en passant par un organe que nous appelons le cerveau, localisé dans notre boite crânienne, récepteur et émetteur d’informations venant de toutes nos « antennes » que j’ai définies pour certaines dans la première publication (nos 5 sens que nous définissons comme principaux, lire n°57). Il apparait aussi dans de nouvelles découvertes que nous aurions un deuxième cerveau au niveau des organes qui se situent dans notre abdomen n’étant pas protégé par une enveloppe osseuse. Ces deux cerveaux conversent entre eux.

Dans un premier temps intéressons-nous à notre cerveau que l’on dit principal avec ses deux hémisphères et ses autres parties (organes). Le but n’est pas de faire une description médicale mais d’éclairer un fonctionnement reconnu d’après les connaissances actuelles qui évolueront sans doute dans nos perceptions à la suite de nouvelles découvertes.

D’après les connaissances actuelles, dans l’aspect purement physique du corps humain, il est composé de cellules organisées, le cerveau dans son organisation cellulaire est composé de neutrons, axones, dendrites, synapses, boutons synaptiques, fentes synaptiques, neurotransmetteurs, cellules de Schwann forment la gaine de myélines…

Donc pour poursuivre la compréhension et pour faire simple, nous nous intéresserons uniquement à la localisation de ce que l’on considère comme l’inconscient, la conscience et le conscient que nous localisons dans 3 zones principales et comment fonctionnent ces 3 zones dans leurs interactions détachées de l’aspect cellulaire : 

- Le cerveau « reptilien » défini par l’amygdale, la glande pinéale, L’hypophyse.

- Le cerveau « limbique » défini par l’hypothalamus, le thalamus. 

- Le cerveau « mémoire » défini par le cortex et le néocortex.

Le plus simple à définir demeure le « conscient » puisque nous sommes conscients ou inconscients. Donc être conscient, c’est être « réveillé » dans la perception du monde et de soi sans autres distinctions. Dans la définition des mots, nous formulons que nous sommes inconscients quand nous faisons un malaise vagal nous plaçant en mode survie.

L’inconscient se trouverait localisé dans le cerveau « reptilien » et dans le cerveau « limbique ». Les fonctions du reptilien sont définies par les fonctions de base qui remontent à l’origine de l’humain avant son évolution d’où l’appellation reptilien. Pour être explicite, l’une des premières fonctions du reptilien est la survie.  Survie qui nous fera réagir face à un danger réel ou imaginaire avec 3 possibilités. La première étant la FUITE, si la fuite n’est pas possible alors la deuxième possibilité c’est le COMBAT et si la fuite et le combat ne sont pas possibles alors la troisième possibilité ce sera la SIDÉRATION, sidération qui nous paralysera et nous plongera dans un état où il sera possible de nous manipuler. Il peut même apparaitre que le souvenir de l’évènement soit masqué dans le souvenir si l’inconscient l’interprète comme mortel pour notre survie. (Trauma trop violent ! Trauma qui pourra générer le déni d’une situation !)

Il nous fait réagir grâce à notre système nerveux aux agressions extérieures contre notre corps ; il régule aussi les fonctions liées à notre métabolisme, à notre immunité, à nos automatismes qui sont appris dans notre enfance et tout au long de notre vie, (Exemple : marcher, courir, saisir, toucher,  ….) .

Il est aussi le « régulateur » central puisque toutes informations entrant par nos 5 sens sont enregistrées en permanence et passent par lui. Toutes les informations et expériences déjà vécues sont enregistrées dans la mémoire et seront rappelées par l’inconscient qui fera appel à la mémoire d’expériences. Que ces expériences soient bonnes ou mauvaises, elles seront reprises devant une situation similaire ou proche ; ce qui nous fait dire parfois : « Pourquoi je fais toujours la même chose ? » ou « Pourquoi je réagis toujours de la même manière ? »

L’on considère aussi que notre inconscient se développe principalement depuis notre naissance jusque vers nos 6/7 ans d’où la réflexion qu’il a des réactions et un âge mental d’un enfant de cet âge.

L’autre particularité de l’inconscient, c’est la fonction portée par le cerveau limbique qui sera le siège des émotions, que l’on appelle aussi le filtre des émotions, fonction très importante puisque nous sommes des êtres d’émotions et que souvent ce sont nos émotions qui vont nous faire réagir et régir nos vies, nos répulsions et nos attirances. C’est donc notre inconscient qui fera que nous nous engagerons dans des actions conduites par notre émotionnel. 

Notre inconscient aura aussi une grande importance dans nos contacts, relations et attirances. Au fond de nous se joue aussi ce que l’on appelle l’inconscient collectif (inné) qui nous a permis grâce au groupe et à l’appartenance au groupe de survivre et de nous développer. Nous sommes des êtres sociables et c’est grâce à cette sociabilité que nous avons pu survivre au monde qui nous entoure et aux autres groupes qui nous apparaissent hostiles. Seuls, nous ne pourrions survivre même si le monde nous était accueillant en toutes circonstances et situations. 

À présent penchons-nous sur ce que nous appelons la conscience, notre conscience. !

Un petit point de préambule sur le cortex et le néocortex qui se veut comme la localisation de la mémoire puisque l’on peut « voir » avec des scanners les zones qui sont activées lorsque la mémoire est sollicitée.

La conscience nous permet de nous percevoir à travers notre corps physique dans le monde physique où nous évoluons. Et au-delà de cela par la représentation métaphysique et psychique qui a fait dire à Shakespeare « to be or not to be », en d’autres termes « je pense donc je suis ». L’association de notre corps et de notre pensée nous fait nous percevoir avec la triple fonction ; physique, notre pensée structurante et créatrice sans oublier ce que nous définissons comme notre ego. 

Avoir une conscience revient à dire que nous sommes dans un état où nous structurons notre pensée par des mécanismes appris et où la notion de bien et de mal se fait jour dans nos décisions et nos actions. Nous oublions ainsi ce qui nous gouverne, c’est-à-dire notre inconscient et nous croyons que ce sont nos pensées et notre créativité dont nous avons conscience qui nous fait croire à notre autonomie, à nos prises de décisions et à notre liberté.   

Comme je l’ai souligné précédemment si nous hiérarchisons la conscience et l’inconscient dans notre représentation métaphysique et psychique ce sera toujours l’inconscient qui sera le « PATRON » de ce que nous sommes même si nous avons l’impression que notre pensée construite est notre moteur de décision car pour s’exprimer notre pensée repassera par le filtre de nos émotions avant d’être exprimées par des paroles, des gestes et des actions.  

À suivre.

Bernus Romanus PLS.