La Marseillaise est-elle devenue l’ultime recours d’une droite un peu à bout d’arguments lors de la cérémonie des voeux du maire et du député? Si on s’en tient au compte-rendu du Progrès, après l’intervention des opposants, les huées se sont transformées en chant national. L’hymne de la patrie en danger, c’est rassembleur et ça évite de crier des slogans du style « syndicats caca, gilets jaunes pue-la-pisse ». La Marseillaise est un chant noble (désolé Robespierre!) qui, quoi qu’on dise des paroles, garde un pouvoir symbolique puissant. Chargée de valeurs républicaines, il est dans l’ordre des choses que les autoproclamés Républicains l’entonnent pour faire front face à des brailleurs de « on est là! ».
Mais comment se tenir pendant l’hymne national? Les bras croisés qui sont tout sauf un signe d’ouverture ou d’enthousiasme sont-ils adaptés?
https://nospensees.fr/8-significations-de-croiser-bras/
Les élus LR ont toutes les raisons de croiser les bras. On vient les embêter pendant leur petite cérémonie et c’est un peu contrariant. Mais ce n’est pas vraiment de circonstances pour chanter un appel à la liberté qui réclame du coffre et de l’entrain.
Sur la vidéo diffusée sur le site du Progrès dès vendredi soir, on observe que Jean-Marie Sermier décroise les bras jusqu’à adopter un « presque garde-à-vous » nettement plus approprié et réclamé par le protocole notamment pour les sportifs, pour enfin se poser une main sur le coeur moins protocolaire et nettement plus américaine. Main qu’il retire très rapidement lorsqu’il s’aperçoit qu’il en fait un peu trop du côté Trump.
Je vous renvoie à la vidéo du Progrès que je remercie d’avance pour ne pas me demander d’enlever ces captures d’écran et je vous incite à consulter la vidéo originale pour constater que je ne bidonne pas.
On notera que l’attaché parlementaire Bourguignat et l’adjoint à la culture Lefèvre prennent une autre option qu’on mettra sur le compte de la surprise.
Quand à Jean-Baptiste Gagnoux, il semble qu’il ait dès l’entame joué la carte des mains le long du corps. Bravo!
Nota Bene: merci à Michel pour la capture d’écran qui sert de bannière. Je sais que tu n’iras pas me chercher des noises.
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À propos de l'auteur(e) :
Christophe Martin
Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.
Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès