Pas de miracle à Sainte-Hélène !
Il manquait quelques petits réglages et un certain nombre de candidats à la présentation de la liste Ensemble Dole 2020.
Olé 202, ça sonne comme un site coquin pour amateurs de flamenco, non? Il manquait surtout une guitare et un tambourin pour donner toute sa dimension festive à cette petite église désaffectée qu’est la Maison Familiale Rurale. Alors qu’à quelques kilomètres de là, se préparait Totalement 80, un show riche en… riche en… les mots me manquent… je passe donc la parole à un spécialiste qui en parlera mieux que moi.
J’étais de service à la Bobine: je ne pouvais donc pas être au four et au comptoir. Mais revenons à nos ouailles. Avec à peine plus de 43 minutes pour Ako Hamdaoui, on était loin de la taille des spectacles qu’animent Jean-Baptiste Gagnoux et Jérôme Anthony. Pas de laser, pas de spotlights, pas de danseuses, pas de bling bling, pas de strass, pas de tubes, pas d’animateur torché, très peu de has been. Ensemble Dole 2020 présente du sang neuf et des gens sympas. Ça ne suffit peut-être pas mais tant qu’à être incompétent autant être sympa! C’est ce qu’a sans doute pensé la numéro 34 de la liste #dolois2020 venue discrètement chercher un peu de chaleur et de réconfort dans cette petite chapelle Sainte-Hélène où on souhaiterait que Jésus revienne parmi les siens. Car de taupe, elle ne pouvait point servir puisque tout était visible sur Facebook grâce à la magie du direct. Mais rien n’est parti en live. Ako Hamdaoui a introduit son équipe comme un bon coach sportif. On sentait un véritable esprit d’équipe teinté d’amateurisme dans l’animation vidéo et la chorégraphie mais porteur de valeurs humanistes et solidaires auxquelles Serge Dumont du Progrès semble bien avoir été sensible au vu de son papier du jour (nous sommes dimanche: il n’y a pas de hasard dans la maison de notre Seigneur). L’hebdo 39 en jogging et la Voix du Jura Valeurs Chrétiennes également présents à la petite cérémonie auront-ils la même bienveillance?
Mais venons-en à l’essentiel: le speech de Françoise Barthoulot, n°6, encartée Génération(s), coupez-moi si je m’abuse. Un hommage appuyé à son compagnon de route dans les conseils municipaux où ils s’en sont pris plein la gueule côte à côte. Un côtoiement de 12 ans d’âge, fidèle, jusque dans le soutien à Benoit Hamon. Et puis il y a la petite phrase de trop: « Ako et avec vous tous, ceux qui font partie de la liste, ont eu le mérite de rassembler les forces de gauche que je remercie pour ce travail. » Avec trois listes face à la droite verrouillée en un seul gang, la conseillère départementale a probablement été touchée par la grâce du Saint-Esprit en attendant son tour dans ce petit sanctuaire de fraternité retrouvée. Y a tout de même pas mal de vieux éconduits qui n’ont pas fait le déplacement pour soutenir leurs anciens co-listiers. D’autres sont arrivés juste pour boire un canon. La gôche ne part pas unie contre le bloc municipal. Y a même une bonne partie des gauchos qui ne marchent plus du tout dans cette combine électorale! On repassera pour l’union même si la liste est bigarrée.
Sinon tout va bien! Le programme est flou mais sympa! Social-soft et écolo-tiédasse (j’ai remarqué qu’il n’y avait que quatre vélos, le mien compris). Vous en aurez l’essentiel dans vos boites aux lettres cette semaine et il y a de bonnes idées qu’il faudra mettre en valeur. Mais va falloir aussi mettre le turbo! Vendez-nous du rêve, merde quoi! Des paillettes, une foule en délire et de la musique de kékés sur le retour! Tournez manège, Qui veut gagner des Millions?, et attention à En Marche! La vraie vie quoi!
Et gracieusement offert par le journal local:
À propos de l'auteur(e) :
Christophe Martin
Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.
Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès
Retrouvez tous les articles de Christophe Martin