Mode sombre

Béré’ quoi ? C’est qui celui-là ? En demandant à certains camarades, c’est la réponse que j’ai eu. Pas loin de 27 ans après sa mort tragique, l’ancien Premier-ministre serait donc devenu anonyme ?

 

Anonyme, il aurait pu le rester éternellement. Autodidacte, fraiseur à partir de 16 ans, il réussit à devenir un demi-siècle plus tard chef de gouvernement. Ce parcours n’est pas commun, ça c’est clair. Bérégovoy a un parcours juste fou : fils d’immigré, résistant, ouvrier, cadre de GDF, secrétaire général de l’Elysée, ministre, maire, député et enfin Premier-ministre. Converti à l’économie du marché avec le tournant de la rigueur en 1983, il est resté tout de même attaché aux syndicats qu’il recevait tous les 1er mai dans sa mairie de Nevers. Il les avait reçus ce 1er mai 1993…

En début de soirée, ce même 1er mai 1993, les médias annoncent un évènement grave concernant le désormais ex-Premier-ministre, un évènement troublant : Pierre Bérégovoy s’est donné la mort ou a tenté de se donner la mort. Annoncé en vie vers 19 heures, puis mort à 20 heures sur TF1, vivant quelques minutes plus tard, son décès sera déclaré aux alentours de 22 heures.

 

L’absence de témoins et également le lieu (un canal) ont fait de la mort de Bérégovoy un fantasme teinté de complotisme. Pourtant, l’ancien chef de gouvernement reste dans l’anonymat, un peu comme des objets de collection pas encore trop anciens pour valoir une certaine somme. Mais un jour on reparlera de lui…

 

Alexandre Job


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À propos de l'auteur(e) :

Alexandre Job

Lycéen, passionné d'écriture, de politique et de médias.


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