Économie

Une carte vitale carrément verte

Publié le 14/11/2021 à 09:44 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 01m55s

Avant toute chose, n’hésitez pas à aller faire un petit tour sur le site de Réseau Salariat sur www.reseau-salariat.info. Cette association d’éducation populaire s’est constituée autour des idées de Bernard Friot et notamment du salaire à la qualification. La sécurité sociale alimentaire repose quant à elle sur l’idée qu’une alimentation saine est la base de la santé. Le soin vient ensuite quand le corps fait défaut. La médecine et les médicaments ne sont donc qu’un des paramètres de la santé, le dernier recours même. L’alimentation est en revanche le premier maillon d’une bonne santé. Or, c’est aussi l’un des premiers postes sur lequel on rogne quand on manque de thune. Le loyer et les transports, ça ne se négocie pas. C’est incompressible. La bouffe, on peut s’arranger. En général, en mangeant pas frais des trucs achetés en grandes surfaces discount. L’aide alimentaire elle-même est largement issue de l’industrie agro-alimentaire qui nous empoisonne à petit feu mais sûrement. L’idée d’ajouter une certaine somme sur un compte qui ne serait débitable que par l’utilisation de la carte vitale chez des producteurs agréés coule donc de source car il ne s’agit pas d’obtenir une aide financière pour toujours engraisser les mêmes marchands de bouffe malsaine et de produits transformés à outrance. Il s’agit de renforcer la filière locale, bio et non-productiviste pour permettre à chacun de s’assurer un minimum alimentaire sain. Ça n’ira pas sans mal! Les habitudes sont difficiles à perdre, même les plus mauvaises. Retrouver le goût de cuisiner ne se fera pas du jour au lendemain. Pas plus qu’on ne pourra instaurer un tel système dans un régime économique comme le nôtre. Mais ça fait partie d’un mouvement global. Il faudra trouver du temps et de l’énergie, peut-être même retrouver de la synergie et du collectif. Ceux qui vivent seuls le savent. Pour soi, on n’a jamais trop envie de se faire la popotte. Et quand on a des mômes, ça demande de jongler entre les fourneaux et les devoirs. Cette révolution alimentaire réclamera donc une autre manière de voir les choses moins individuelle. Faudra être imaginatif et partageux, communiste quoi! Mais ça peut s’envisager sans bouleverser de fond en comble notre quotidien. Je vous encourage donc à aller faire un tour sur ce site. En attendant la carte alimentaire, y a de quoi y nourrir votre imaginaire révolutionnaire. On a besoin de concret et d’outils. Y a tout ça chez Réseau Salariat!




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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