Mode sombre

A peine deux semaines après la Bérézina macronième aux Législatives et les compromis et accords passés avec le RN pour limiter la casse électorale, face au danger que représente pour ces deux compères une gauche forte dans notre pays (c'est sûrement qu'ils ont des intérêts communs...), ne voilà-t-il pas que pour la première réunion parlementaire, le doyen de l'assemblée (79 ans et du RN) a tenu des propos ignobles, sur une période de notre histoire, longtemps nommée « événements » mais qui avait tous les ingrédients d'une guerre civile, et dont bon nombre de nos compatriotes ont souffert, et souffrent encore... La guerre d'Algérie ?

La France aurait été dès 1945, bien inspirée, à l'instar de nos voisins britanniques de comprendre qu'il était temps de renoncer à son empire colonial, ce qui aurait évité Sétif, et le conflit d'Indochine, puis la défaite humiliante de Dien-Ben-Phu, qui n’a eu comme conséquence que l’accélération du drame algérien.

Vous n'êtes pas la seule victime de ce conflit impérialiste, Mr le député Gonzalez, et votre pseudo-émotion durant votre allocution ne peut vous empêcher de penser aux appelés, aux Harkis, aux pieds-noirs qui n'étaient pas tous des « possédants », ni des colons, mais pour la plupart des immigrés d’Espagne, d'Italie, de France ou des Balkans, fuyant tour à tour la guerre, la misère, ou simplement en quête d'une vie meilleure...

Le régime colonial mis en place, car c'en était un, n'a jamais, pendant 130 ans de colonisation, su établir les bases même de notre République : Liberté, Égalité, Fraternité, et il s'agissait cependant de trois départements français... mais dans lesquels le vote était inégalitaire ( deux assemblées, inégales dans leur pouvoir et leur représentation, le 1er collège, où votaient les européens « de souche » et les « indigènes » pour le 2ème collège). J'ai la fierté d'avoir un grand-père, né en Algérie, dans l'Oranais, premier maire socialiste en Afrique du nord en 1929, puis député au 2ème collège sous le titre d'autochtone... Une rareté...

Mis en résidence surveillé sous Vichy, et libéré par les mêmes gendarmes en 1942, après le débarquement des Alliés au mois de novembre... Hum, vive la France, mais pas celle de Vichy, ou celle qui était d'accord avec la gestion de l'Amiral Darlan, à qui on doit le désastre de Mers-El-Kébir, du sabordage de la flotte en rade de Toulon... Bon, un communiste lui a réglé son compte en 1944 à Alger...

Et aujourd'hui, après tant de sueur, de larmes et de sang, on entend à l'Assemblée un député sénile, déplorer le « bon vieux temps de son Algérie », de l'OAS !!!... et les journalistes de bafouiller, les politiques de s'en accommoder, car gouverner c'est prévoir, et ils ont tous prévu de s'accoquiner avec l'extrême-droite, la même qui a mis l'Europe à feu et à sang de 1921 en Italie, en 1936 en Espagne, où les démocraties ont laissé une république se faire massacrer, et où un Franco à pu rester maître du jeu jusqu'en 1974, sans avoir de comptes à régler... sans parler de l'Allemagne nazie.

Pour être respecté, il faut être respectable, et vous ne l'êtes en rien « Mr » le député: vous êtes la honte de ce système que la REM a mis en place pour diviser et régner. Cette droite néolibérale est en plus bonapartiste, prête à tous les mauvais coups pour rester aux ordres de la finance mondiale.

Écœurant, voilà mon sentiment... mais révolté... Ne soyez pas surpris si d'aventure le peuple en vient un jour ou l'autre, à se révolter.

Hasta... Siempre...

Miguel Staplinkrust


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