Hexagone : un projet de gouvernement à but non lucratif.

L’illustration a beau avoir été réalisée gracieusement par une intelligence artificielle, le projet lui est on ne peut plus humain. Je l’ai rédigé en 2020 dans le cadre de ma participation au ministère de la Culture dans le Gouv. La lisibilité a un peu été améliorée, mais je n'ai pas ressenti le besoin de l'actualiser, il reste suffisamment pertinent en l'état, en particulier, car à ma connaissance il y a peu d'initiatives similaires.

A l’origine, j’avais été séduit par le concept de « gouvernement à but non lucratif » et je m’étais inscrit à cette initiative issue du mouvement des Gilets Jaunes durant l’été 2020 par curiosité. Je souhaitais expérimenter ce qui pouvait être fait pour changer les choses par le versant politique citoyen et aussi, accessoirement, avec l’idée de ramener un reportage gonzo pour Libres Commères. Il faut dire par contre que j’avais été rebuté par l’idée d’un gouvernement alternatif, proche du shadow cabinet à la mode en politique à cette époque, surtout, car pour moi la forme d’un gouvernement hiérarchisée est complètement inadéquate à un projet de société fonctionnel. Ce qu’on retrouve d’ailleurs dans un article dans Lundi.AM au sujet de la résistance à la réforme des retraites, qui met en avant le rejet des institutions comme dénominateur commun d’un possible mouvement. Bref, c’est une des raisons pour lesquelles j’ai préféré ne pas mettre à jour le projet Hexagone, il est au mieux un modèle transitoire. C’est donc en connaissance de cause que j’ai essayé de composer avec cette contrainte.
J’ai été ensuite recontacté et ai participé à quelques réunions à distance jusqu’en 2021. Je considère que les conditions étaient vraiment idéales pour cette expérimentation, parce qu'alors que je craignais qu’il y ait des personnes proches de l’extrême droite, j’ai constaté, tout au moins dans le ministère de la Culture, que les sympathisants anarchistes, dont je suis, étaient plutôt bien représentés. Ou sans parler de clivages politiques, que « l’humain » était prépondérant. Il y avait une réelle volonté de diversité, mais hélas, pas assez de personnes pour un bon fonctionnement et un bon équilibre. Certaines propositions de ce document ont été reprises, mais j’ai constaté, sans surprise, qu’étaient occultées la culture libre et la problématique de la cocaïne dans le milieu culturel. Et cela me paraît révélateur, que Quelles que soient les bonnes intentions de ce genre d’initiative, les participants refuseront de faire des choix qui mettent en danger leur source de revenus. Il me semble, que même si l’on peut rêver de l’impact d’une culture libérée, un musicien professionnel, un plasticien, un écrivain, des personnes qui en tirent profit refuseront qu’elle devienne un commun. Quant à une idée disruptive, tel limiter l’usage de la cocaïne à condition de légaliser le cannabis. Il me semble, qu’elle n’aura jamais le soutien d’un milieu, dont c’est l’un des privilèges notoires. L’enseignement de cette expérience, pour moi, est que la voie politique, si elle peut exister, ne le peut sans une refonte complète du système et un changement radical des mentalités.
Pour la petite histoire, en 2022, durant la campagne présidentielle qui a suivi, j’ai entraperçu un article parlant d’un des membres, Fabrice Grimal, qui se présentait comme candidat de la concorde citoyenne. Et ce fut la dernière fois que j’entendais parler du Gouv.
Quant aux idées que j’évoque dans ce projet politique, même si elles sont, en partie, orientées par la situation de crise COVID de l’époque et par la nécessité de répondre aux inquiétudes d’une des participantes sur le manque d’excellence dans les conservatoires, presque trois ans plus tard avec le recul, je suis rassuré de voir que nombreuses d’entre elles ont émergé dans la sphère publique.
Quant à moi, même si je continue d’écrire, de temps à autre, dans Libres Commères, je me suis recentré sur mes activités artistiques, comme moyen d’agir pour un monde meilleur pour toutes et tous.

Tu peux (enfin) le retrouver en intégralité dans l’archive numérique déliVre commères :
https://delivre.librescommeres.fr/read/59
Pour rappel, tu peux aussi retrouver dans cette section du site, en téléchargement libre au format PDF et Epub, la version numérique du journal (en léger différé), ainsi que divers autres écrits.
Cependant comme tu peux le constater ici https://delivre.librescommeres.fr/all.php depuis le faire part de naissance en 2021, il n’y a pas eu pléthore de publications...
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