Société

La grève du caddie

Publié le 11/04/2023 à 11:31 | Écrit par La Rédac' | Temps de lecture : 03m22s

Si on pose la question des choses les plus importantes dans la vie des gens, trois sujets prédominent : la santé, l’amour, l’argent.

Il y a un peu plus de trois ans, le Covid a fait son apparition dans nos vies. Avec lui et pour la majorité d’entre nous, au moins au début, la peur de perdre la santé, ou de perdre des proches. Le gouvernement nous a imposé, le vaccin, l’isolement, nous a coupés de nos familles, de nos amis, de nos amours. La crainte de la maladie était bien présente, et les injonctions contradictoires nous ont surtout maintenus dans l’angoisse et la perte de repères. Obligation du masque, qui finalement n’était plus indispensable. Interdiction de sortir, sauf pour aller voter et j’en passe. L’angoisse a été maintenue à son maximum, nous étions en guerre. En guerre contre la grippe…

Ensuite la guerre, la vraie, est réellement arrivée, à nos portes. En Ukraine. Elle a, selon nos dirigeants, justifiée l’inflation galopante, et la hausse de prix de toutes les matières premières. Rouler est aussi devenu un luxe. Il nous faut aujourd’hui travailler plus, pour mettre l’essence qui nous permet de nous rendre au travail.

J’entends souvent dans les manifestations les gens râler de ne pas voir participer, les personnes des quartiers les plus défavorisés. J’aimerais émettre une hypothèse qui certes ne justifie pas à elle seule le non-engagement de la partie la plus touchée de la population, mais qui est à prendre en compte.

Nous avons tous des besoins primaires à assurer. Pouvoir se nourrir est la base. Lorsque des personnes ont l’esprit débordé, surchargé, par la crainte de ne pouvoir nourrir leur familles, aller manifester n’est pas leur priorité. Eh ! oui ! Manifester est donc un luxe que certains ne peuvent se permettre.

C’est bien pour ça je pense, que « le méprisant » a touché à tout ce qui pouvait nous assurer un équilibre. Quand on veut contrôler quelqu’un, une population, et lui enlever la force de se battre, on lui retire tout ce qui lui permet de se sentir en sécurité. On induit la peur de perdre la santé, l’affection et on instille la peur de ne plus pouvoir subvenir aux besoins des siens. 

Et dans le monde idéal dont rêve « le banquier », il faut une race pure, celle des gens jeunes, ambitieux et fortunés, qui possèdent une Rolex.

Il s’est donc attaqué aux plus faibles et moins rentables d’entre nous. Les vieux, les malades, les handicapés, les bénéficiaires d’aide sociale. 

Il a pourtant négligé une chose, c’est que les personnes qui ne rentrent pas dans les cases de la brillante réussite, forment la majorité de la population. Certes Macron et ses amis financiers détiennent l’argent, mais ils sont un petit groupe très isolé. Alors celui qui se rêve roi de France utilise la force en s’entourant de professionnels, censés assurer notre sécurité, mais qui manquent cruellement d’honneur. Certes nous pouvons riposter. Une grande majorité des Français qui, hier encore, condamnaient les violences, les comprennent aujourd’hui, mais il faudra s’attendre à de lourdes pertes. Ils sont mieux armés, et leur absence de conscience jouera contre nous. 

Reste à montrer au « blanc bec » que nous sommes unis et solidaires, et que nous pouvons nous passer de lui et de ses copains. Ces gens-là s’enrichissent sur notre dos. Leurs profits se font sur notre acharnement à consommer. Arrêter d’engraisser les grands patrons en consommant en conscience, nous pouvons le faire. Acheter en circuit court par exemple. Sur Dole le marché des producteurs se tient tous les jeudis après-midi. De plus les personnes qui possèdent des jardins ont souvent trop pour leur propre consommation, il existe des groupes d’entraide, nous pouvons donner ou troquer. Nombreux sont ceux qui ont la place pour créer un jardin, planter des arbres fruitiers, et permettre l’accès à des personnes respectueuses qui viendraient cueillir. À défaut de pouvoir compter sur nos élus pour qu’ils plantent des  espèces comestibles accessibles à tous, faisons en sorte de nous passer de ces méprisants qui oublient qui les a élus. Comptons plus sur notre bon sens, sur la solidarité et sur l’abondance de la nature, que sur les banquiers. Nous sommes le nombre, ne l’oublions pas ! Boycottons les grandes surfaces qui affichent des prix indécents, Amazon et les autres et regroupons-nous entre consommateurs responsables. Et si on commençait le jeudi 13 avril, en participant à une journée zéro consommation en grande surface. Ceci ferait beaucoup plus réagir « le banquier » que n’importe quelle manif !!!

VJ.




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La Rédac'

Donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, voilà une noble cause ! Les articles de la Rédac' donnent le plus souvent la parole à des gens que l'on croise, des amis, des personnalités locales, des gens qui n'ont pas l'habitude d'écrire, mais que l'on veut entendre...


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