Le 24 mars eut lieu l’AG de Dolavélo. Cette association promeut le vélo dans un usage quotidien, réelle alternative au tout-voiture si cher à nos élus. Plusieurs étaient d’ailleurs présents afin de représenter Dole et le Grand-Dole.

Ce temps formel fut l’occasion de faire un bilan de l’année écoulée  : les ateliers réparation bimensuels ouverts à tous, l’école de vélo, l’engagement des bénévoles sur de nombreuses manifestations entre autres l’accompagnement de l’APER cycliste auprès des écoles. Il fut aussi un temps pour échanger autour des nouveaux dispositifs mis en place en ville ces dernières années : chevrons sur les ronds-points, sas et panneaux M12 sur les feux, marquages de piste cyclable ou de Chaucidou, zone de rencontre… Ces nouvelles indications sont mal connues des autres usagers. La présentation, une fois dans « Dole notre Ville » semble bien insuffisante face à l’ampleur des changements induits. Ainsi, les altercations entre automobilistes et autres usagers sont fréquentes. Les premiers sont peu partageurs, l’espace leur est dû.

La rue de Besançon fut l’objet d’un échange intéressant. Elle était intégrée à la zone de rencontre définie sur le centre-ville. Chacun peut dès lors l’emprunter à sa guise : les piétons sur les trottoirs et la route, les cyclistes dans les deux sens et les automobilistes, au pas. L’usage a montré ses limites. Les vélos sont rentrés dans le rang. L’espace urbain reste à la voiture  ! Dès lors se pose la question : pourquoi ce n’est pas la voiture qui est limitée ? Pourquoi, alors que c’est l’esprit de la Loi, le centre historique dont nos élus sont si fiers, n’est pas allégé de ces véhicules pour lesquels il n’est pourtant pas conçu ? Pourquoi chaque commerce ou service bénéficie de places de parking quand il est rétorqué qu’il n’est pas possible de mettre des garages à vélos plus régulièrement en ville ? Pourquoi…  ? Parce que c’est un choix politique ! Cette réponse d’élue clôt toute discussion malgré les arguments étayés des membres de l’association. Cette phrase résume à elle seule notre réalité : le vélo est une contrainte imposée par la Loi (article 2 codifié à l’article L.228-2 du Code de l’environnement) tandis que la bagnole est une liberté non-négociable.

Pauvre avenue de Northwich ! Prochaine victime d’une vision d’un autre temps. Drôle de choix politique.

Azélar

Le petit + de la rédaction:

GAILLARD MAILLOT JAUNE.- Début avril, Dolavélo change de braquet et Thomas Gaillard en profite pour prendre la tête de l’échappée qu’il emmène à un rythme infernal, laissant le peloton sur place alors que la ligne d’arrivée se profile au bout de l’allée bordée de platanes, Gaillard se détache au prix d’un formidable coup de reins et c’est en danseuse qu’il aborde la dernière ligne droite, le sourire aux lèvres et la cuisse altière, il se déporte sur la gauche de la chaussée pour éviter un spectateur que la moto-presse heurte de plein fouet, mais Gaillard ne perd pas l’objectif des yeux et accentue encore son avance sur ses poursuivants au prix d’un effort surhumain mais toujours souriant malgré la crampe tout proche, ce sourire de vainqueur qui est la marque des grands champions, Gaillard qui sourit, Gaillard qui sprinte, Gaillard qui se redresse, Gaillard qui passe la ligne d’arrivée les deux bras en croix, Gaillard rayonnant, Gaillard Président, Delacroix second, Gatinault second ex-aequo, Holstein à la caisse, Jaillet, Mermet, Lestradet, Grandmougin qui passent la ligne d’arrivée sous les applaudissements du public en délire. A vous les studios! Jean-Loup Peupahune