Politique

Y a pas que Pasteur dans la ville

Publié le 09/06/2023 à 16:57 | Écrit par La Rédac' | Temps de lecture : 01m51s

Né le 13 juillet 1956 à Dole, Maxime Frérot, fils d’un industriel jurassien est un de ces dolois qui fera parler de lui.

En 1967, il entre au collège de l’Arc pour les quatre années de 6ème, 5ème, 4ème et 3ème à partir de 1970 les « grands »  rejoindront le lycée de filles de Nodier. Pour ma part, j’ai rejoint la 4ème à ce moment là.

C’est à partir de 1971 que se constitue un noyau de militants anti-franquistes, du mouvement autonome, antimilitaristes, maoïstes, communistes…. Un nom s’impose bientôt emprunté à la théorie anarchiste de l’Action Directe. En Allemagne, ce sera la Fraction Armée Rouge, en Italie, les Brigades Rouges, les Cellules Communistes Combattantes en Belgique….

L’Affiche Rouge est la cellule terroriste lyonnaise du groupe armé autonome d’Action directe. Ce nom fait référence à une affiche de propagande allemande lors de la deuxième guerre mondiale qui assimilait les faits de résistance français à du terrorisme.

Maxime Frérot rentre dans le sillage de Jean-Marc Rouillan et d’André Olivier dont il fut l’élève au lycée technique des industries métallurgiques de Lyon.  C’est le 1er mai 1979 que « Max »  met à profit  sa formation d’artificier que lui a prodigué son instruction au CIPM de Lyon (1976), puis son entrée au 1er Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) et ses différents stages commando (Bayonne, Montlouis). Ce jour-là, ils participent au mitraillage de la façade du Conseil National du Patronat Français ( CNPF, l’actuel MEDEF).

S’en suivront une trentaine d’attentats dont les locaux de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) considérés comme secrets! le RPR ( UMP puis les Républicains), le siège d’ELF Aquitaine (pétrolier), le journal Minute ( proche de l’extrême-droite), la Maison de la Radio contre la venue de Jean-Marie Le Pen, les locaux de la Brigade de Répression du Banditisme…

Le 27 novembre 1987, Maxime Frérot se fait arrêter alors qu’il rangeait sa mobylette dans un parking de Lyon… Le 14 octobre 1992, la cour d’assises spéciale de Paris le condamne à la réclusion criminelle à perpétuité. 

Un destin qui aurait pu être tout autre s’il était resté à Dole car avec son profil de barbouze, il aurait pu se faire embaucher par un autre « Dolois » célèbre, Alexandre de Marenches.

Monsieur de Marenches, a été directeur général du service de documentation extérieure et de contre espionnage (SDECE) de 1970 à 1981. A ce titre il a recruté quelques dolois… mais ceci est une autre histoire. Si celle-ci vous a plu, on vous les racontera.

MB




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