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Brèves mal embouchées

Publié le 19/07/2024 à 14:47 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 02m53s

A JUSTINE G AUSSI DROITE QUE RÉPUBLICAINE, YAËL BP RECONNAISSANTE.- « Ce soir, j’ai l’honneur d’avoir été élue Vice-Présidente du groupe de la Droite Républicaine. Je remercie mes collègues et Laurent Wauquiez pour la confiance qu’ils m’accordent et la responsabilité qui m’incombe. Avec l’ensemble des Députés de notre groupe, nous défendrons cette nouvelle Droite Républicaine, d’espoir et de liberté, ouverte aux enjeux du XXIe siècle. Au travail ! » Ça, c'était la platissime déclaration de Justine Gruet sur son compte FB mercredi. Jeudi, à l'Assemblée nationale, elle votait en son âme et conscience, comme tous ses collègues LR canal historique, pour que rien ne change : Yaël Braun-Pivet est remise sur son perchoir de perruche grâce aux voix de ce petit groupe qui n'a jamais eu autant d'importance que depuis qu'il n'est plus rien. Et voilà la députée de la 3ème du Jura qui a juré de ne jamais se compromettre avec les « extrêmes » qui trahit les gentils castors qui l'ont remise en selle . Bah, elle n'a rien promis à personne non plus, tant pis pour eux ! Et ce n'est qu'un début ! Justine Gruet sauvera Macron et toute sa bande dès qu'elle en aura l'occasion, c'est à dire dès qu'on le lui demandera et ça ne va pas tarder. Parce qu'elle n'a aucune envie, ni même l'idée, que les choses changent, que la France sorte du carcan néolibéral de l'UE de Von der Leyen ni du giron castrateur des Etats-Unis. Sinon elle aurait écouté les voix de sa circo, pas celles des bas-du-front qui votent pour elle parce qu'ils votaient Sermier, comme avant ils votaient Barbier, parce qu'ils soutenaient Thiers et applaudissaient Bonaparte. Notre député conservatrice fait ce qu'elle a à faire : servir les gros, bercer les veaux et berner les « républicons ». Y aura rien d'autre à attendre d'elle. Je ne crois pas à la rédemption des bonnes âmes damnées du capital. CM

CONNIVENCE.- D'un côté, certains insoumis refusent de serrer la pince d'un gringalet du RN à l'Assemblée nationale et ça peut se comprendre. D'un autre, Manon Aubry claque la bise, de manière franchement enthousiaste, à Ursula von der Leyen, pas plus démocrate que l'apprenti-facho du Palais Bourbon. Va falloir qu'on m'explique ! Pour ma part, je ne refuse jamais de serrer une paluche droitarde lorsqu'on me l'a tend (ce qui se fait de plus en plus rare) : ça permet de tester le pouls de l'ennemi. Et je peux vous dire qu'il est souvent moite ! CM 

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NAPHTALINE.- « La terre se couvre d'une nouvelle race d'hommes à la fois instruits et analphabètes, maîtrisant les ordinateurs et ne comprenant plus rien aux âmes, oubliant même ce qu'un tel mot a pu jadis désigner. » Et bam ! 266 pouces bleus dressés en l'air comme une seule borne pour Eric P. qui jusque là se contentait de nous proposer des toiles pas toujours connues d'artistes talentueux comme Vallotton ou Hopper. La citation est de feu Christian Bobin que je n'ai pas lu, faute de réelle envie. Et cette sortie ne va pas plaider en sa faveur. Je n'aime pas beaucoup les auteurs qui parlent de race et d'âme. D'une part, opposer la technologie contemporaine à la supposée acuité psychologique d'antan, ça fleure la pensée réactionnaire : eh oui, ma bonne dame, c'était mieux avant ! Du temps où les vrais gens avaient une âme... où on se comprenait parce qu'on appartenait au fond à la même communauté (ce qui est sans doute le cas des 266 pouces bleus, j'allais écrire « bas bleus ») mais où il fallait faire vite parce qu'on mourrait souvent jeune de la tuberculose et de pas mal d'autres trucs du genre, abruti par un catéchisme religieux, culturel, politique et moral qui valait bien celui des GAFAM. Jadis n'était ni mieux ni pire et ce n'est pas en regrettant un passé fantasmé qu'on fera avancer les choses, et surtout pas en utilisant les réseaux sociaux afin de diffuser de tels putaclics pour exister. CM 




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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