T’as le look GoCo !
Le rap n’a aucune raison de détester la langue française. Elle lui fournit, sinon le carburant de sa colère, du moins le moteur de son urgence: eh oui, sinon il aurait fallu apprendre l’anglais et pas qu’un peu. Le yaourt ou le lavabo, c’est bon pour le rock et la pop aux textes minimalistes et pas indispensables. En revanche, le rap hexagonal a besoin du français. Après, il en fait ce qu’il veut ! Il le triture ou le maltraite à sa guise! Rien à redire ! On sait également que le rap vient des quartiers étatsuniens (je ne déteste pas Dr Dre). C’est un fait historique et nombre de rappeurs s’inspirent de tout ce qui se fait outre-atlantique mais pas toujours ce qui se fait de mieux. Mais est-ce une raison suffisante pour que le « Golden Coast Festival » pactise à ce point avec la langue de la propagande yankee? Je n’avais pas tout de suite saisi de quoi il retournait. Golden Coast, Côte d’or, GoCo, ah, oui! Direction le site du RapFest et là je tombe sur un festival d’anglais approximatif : « zone food », « mothership stage », « playground », « terasse platinium », « last chance », « GoCo map », « cashless », « stands food » et la cherry sur le cake « we want to believe ». Et puis, j’ai visionné « Chupa Chups » de Bamby vu qu’on me le proposait dans la programmation. Douloureuse expérience pour mes oreilles ! Visuellement, ça tient du kitsch porn ! Pour me finir, je suis allé jeté un coup d’oeil à la billetterie : 79 pour la soirée, 139 pour un pass 2 jours. En euros bien sûr, pas en dollars, c’est déjà ça. « Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience, ainsi qu'à des fins de marketing. » Merci de m’avoir prévenu. Emile M.
À propos de l'auteur(e) :
Christophe Martin
Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.
Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès
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