Politique

Souricière et chat perché

Publié le 06/10/2024 à 17:56 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 01m55s

L’UES vient d’envoyer un courrier au maire de Dole ainsi qu’à tous les membres de l’association et à la presse locale (merci aux co-présidents de nous avoir mis dans la boucle). En plein Week-end Gourmand du Chat Perché, Némésis a encore frappé au coeur du centre historique de Dole. On vous passe les détails: tout est très bien dit dans la lettre que nous reproduisons ci-dessous avec une connotation pince sans rire qui n’est pas pour déplaire à l’aile satiriste de notre rédaction. 

Pour ceux qui connaissent les faits, voilà donc le grand moment de la lettre: « Nous ne contestons pas le droit à la liberté d’expression que constitue l’action militante de Némésis, mais nous savons l'attachement que vous et votre majorité portez à la mise en valeur du patrimoine culturel dolois en particulier dans le secteur sauvegardé du centre-ville et au respect des contraintes réglementaires dans ce secteur.
 Ces banderoles salissent ce patrimoine à l'occasion d'évènements visant à le mettre en valeur pour un large public dépassant le bassin dolois, afin d’attirer délibérément l’attention et d’instrumentaliser des faits au profit d’une politique xénophobe. C’est pourquoi, en vertu des pouvoirs de police que vous confère la loi et en votre qualité d’officier de police judiciaire, il nous semble qu’il vous appartient en votre qualité de maire de faire sanctionner cette infraction. Les actions de ce collectif, irrespectueux du droit de réception du grand public, visent manifestement à troubler l’ordre public, ce qui n’est vraiment pas souhaitable dans la période actuelle. » 

La balle est donc dans le camp de Jean-Baptiste Gagnoux: soit il fait la sourde oreille et ce sera à notre tour de faire l’amalgame entre silence et approbation (qui ne dit rien consent, dit l’adage), inaction contre une publicité illicite et validation du message crypto-raciste (mais personne n’est dupe). 

Soit la municipalité réagit et lance une procédure en justice contre Nemesis.  L’enquête révélerait alors si le mouvement fémino-identitaire jouit de complicités parmi les propriétaires du centre-ville (premier étage au 2, rue de la Sous-Préfecture et AirB&B rue Pasteur) ou si ceux-ci n’y sont pour rien.

On va donc suivre l’affaire avec une certaine curiosité, pour ne pas dire une curiosité certaine, tant dans la presse locale (relayera-t-elle?) qu’au Conseil municipal (répondra-t-il?). En tous cas, bravo à l'UES pour cette initiative pour le moins piquante !




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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