Économie, Politique

Un peu de décence, vingt dieux !

Publié le 23/10/2024 à 18:29 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 02m17s

Je dis souvent qu’il manque aux Français quelques bases d’économie. A la députée Marie-Christine Dalloz, il manque en plus la décence. Cette ancienne employée de banque et conseillère en gestion de patrimoine est passée avec ses gros sabots de la Droite républicaine, chez Jérémy Chevreuil sur France 3 BFC pour Dimanche en Politique. Je cite donc la députée de la 2ème circo du Jura: « Vous savez, un budget, il est simple, Monsieur Chevreuil, je pense que vous faites pareil. Vous avez vos rentrées, vos dépenses. Et quand vos dépenses augmentent, ben, y a pas moyen d’augmenter les recettes. Donc, il faut caler vos dépenses en fonction de vos recettes et c’est là où il faut aller. Il faut à tout prix réduire les dépenses de la sphère de l’État. » En admettant que son raisonnement soit juste, MCD pourrait proposer de rogner sur son indemnité parlementaire de base (7493,30 euros brut mensuel, en net : 5841.03 euros) et j’omets volontairement quelques petites babioles qui doivent lui rapporter un ou deux milliers d’euros supplémentaires. A noter qu’elle traine à l’Assemblée nationale depuis juin 2007: je vous laisse estimer combien cette élue du bon sens à deux balles a pu coûter à la collectivité depuis le temps. Elle aurait pu au moins avoir la décence de proposer une diminution de 10% de ses revenus et ceux de ses collègues, sans oublier les sénateurs. Elle resterait bien au-delà des 5000 balles que la plupart d’entre nous n’atteindrons jamais. Seulement, son raisonnement est idiot et on se demande comment une ex-gestionnaire de portefeuilles peut toucher tant d’argent pour sortir de telles niaiseries. « Quand vos dépenses augmentent, ben, y a pas moyen d’augmenter les recettes. Donc, il faut caler vos dépenses en fonction de vos recettes ». Ses anciens clients peuvent donc toujours compter sur elle: elle ne gère plus les fortunes, elle les protège. Tout ça pour en arriver à « Il faut à tout prix réduire les dépenses de la sphère de l’État » mais pas mon indemnité, malheureux! Ben voyons! Notre document ci-dessous montre que MCD a les fans qu’elle mérite. 

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C’est à désespérer de l’espèce jurassienne. N’importe quel économiste sait qu’on ne gère pas un pays comme un ménage. Un pays ne meurt pas du jour au lendemain et il pourra toujours rembourser. Et il arrive qu’il ne rembourse pas, que sa dette s’efface. Comme pour l’Allemagne à deux reprises au XXème, l’Allemagne qui en revanche n’a pas fait de cadeau à la Grèce qu’elle n’a pourtant jamais remboursée pour les dégâts de la 2ème Guerre mondiale. Je ne vous ferai pas non plus ici un cours sur la relance keynésienne ou sur la nécessaire disparition des rentiers de la Bourse et des fonds de pension. Mais nom d’une pipe, Monsieur Chevreuil, la prochaine fois que vous invitez la Maïté des finances publiques, ne la laissez pas déballer ses vieilles recettes qui nous plombent depuis Giscard.




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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