J’ai longtemps hésité à écrire un billet d’humeur sur la bassesse de l’usage du virus dans la campagne électorale. Et puis non! Je me suis dit non! Pourquoi dénoncer la perfidie des petites remarques mesquines de l’équipe au pouvoir sur leurs adversaires qui ont quand même un peu manqué de cran? Pourquoi surenchérir sur le béniouiouisme affiché de nos élus peut-être contagieux depuis 15 jours qui soudain préfèrent le porte-à-porte au meeting craignant pour leur vieil électorat à haut risque? Non, encore non!
Puisque tout ça nous laisse un peu de temps pour faire autre chose, allons donc au cinéma !
Viva el Cine Latino bat son plein. Michèle Carbonneaux, la présidente des Amis des Belles Latines et Marianne Geslin, programmatrice de la MJC, nous ont offert mercredi soir une magnifique ouverture avec « Nuestras Madres ». J’insiste pas trop parce que c’était une avant-première mais j’ose espérer que ça repassera plus tard. Mais putain! Quel film! Si une guerre civile nous permettait de faire de tels chefs-d’oeuvre en France mais je suis pour la mise à feu et à sang du pays à la minute même ! Ah… on me dit dans l’oreillette que… d’accord… eh bien, on attend les réalisateurs aux prochains Césars (je me suis enfin décidé à mettre un S parce que ça fait plus logique!).
J’irai également voir « la Llorona ». On va pas encore mourir de rire mais j’avais un peu perdu de vu ce petit pays qui s’appelle le Guatemala (et là aussi!) et le massacre des Mayas par une junte militaire soutenue par les États-Unis. J’ai donc un peu de retard à rattraper.
Je ne passerai pas non plus à côté de « Cancion sin Nombre », un long-métrage péruvien qui s’intéresse également au sort des indiens et plus particulièrement à celui des bébés qu’on enlève. Et je vous passe deux ou trois autres titres que vous pourrez retrouver sur le site de la MJC.
Bref il y a de quoi faire sans se ruiner. Le cinéma d’Amérique latine a des cojones et des tas de trucs à nous dire. Ne nous privons pas !
Viva el Cine Latino, ça se passe au Majestic de Dole du 11 au 17 mars.
Article mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
À propos de l'auteur(e) :
Christophe Martin
Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.
Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès