Mode sombre

Je suis patriote, contre l’UE qui nous confisque notre souveraineté, contre l’OTAN qui vassalise notre politique étrangère aux USA, je suis d’accord pour limiter les migrations en pratiquant un commerce équitable avec les pays du Sud et contre les guerres néocoloniales qui, au prétexte de promouvoir la démocratie (à coup de bombes), ne font que protéger les multinationales et leur prédation des ressources et matières premières. Il faut tarir les migrations à la source. Parce que la question des inégalités doit être réfléchie à l’intérieur de notre pays et à l’extérieur. Je suis donc dans la droite ligne de Jaurès, Camus et même Marchais.

Sauf que je suis taxée de « rouge-brun », de fasciste ou de suppôt du RN. Personnellement cela ne me dérange pas. Car ce n’est pas un argument mais une stigmatisation qui n’apporte rien au débat. C’est l’obsession de la gôche avariée qui calque ses réflexes sur non pas ce que nous devons défendre mais sur l’horreur immonde de ressembler au RN. Si à midi le RN dit qu’il est l’heure de déjeuner, surtout apprêtons-nous à casser la croute à 15h00...

Et puis surtout, ça empêche toute réflexion et clôt définitivement la question. C’est très pratique pour tous ceux (et celles) qui ont des certitudes (militantes et partisanes) et donc s‘exonèrent à bon compte de développer un argumentaire construit, un minimum quand on prétend changer le monde, le doute et l’échange étant le moteur de toute émancipation...

Nous avons partiellement réussi à  démonétiser ces qualificatifs, ces termes ayant été employés à tort et à travers. Mais les ressources des coincés du bulbe sont intarissables. Nous voici rendus au nouvel anathème : « complotiste » !

Dernier complotisme en date : le documentaire « Hold Up »... À discréditer avec acharnement.

Non, Bill Gates ne finance pas l’OMS, non, Bill Gates n’a pas orchestré des campagnes de vaccination en Afrique avec des morts et des lésions irréversibles sur des enfants, non Bildelberg n’est pas une réunion des puissants qui tracent les grandes lignes de la politique mondiale, non Collin Powel n’a pas menti à l’ONU avec sa fiole de destruction massive pour justifier la guerre en Irak, et oui la France est dirigée par un gouvernement qui nous veut du bien et travaille à notre bonheur, non le Rivotril n’est pas préconisé dans les EHPAD et ne sert pas à aider les vieux à mourir, non les médecins de ville n’ont pas été interdits de prescrire, oui Big Pharma est philanthrope etc… La liste serait longue.

Ce documentaire interroge et il a un avantage majeur, il apporte une cohérence à ce qui nous semble une politique incompréhensible.

La parole officielle a perdu son crédit. Nous ne savons plus qui et quoi croire...

La dette mondiale atteint 250 000 milliards de dollars. L’ultra libéralisme est en bout de course et dans une impasse. Dans ces cas-là, généralement nous avons une guerre afin de remettre les pendules à l’heure et relancer leur sacro sainte «croissance » sauf que le risque aujourd’hui est énorme avec l’arsenal nucléaire. Les populations ne peuvent consommer qu’à crédit vu l’indigence des salaires et le chômage endémique en aggravant donc la dette. Il est important ici de comprendre que les puissants sont sans frontières, peu nombreux et solidaires. Il fallait qu’ils imaginent leur stratégie de sauvegarde. Et la première composante, c’est l’abandon des peuples, leur mise sous tutelle par un contrôle radical des mouvements de revendication, de la monnaie (disparition de l’argent liquide) et de leurs libertés de pensée et d’agir. C’est sûr que cette vision d’un « grand reset » ne peut pas être comprise par la gôche traditionnelle qui confine la lutte des classes entre travailleurs et patrons et qui se bat pour avoir un peu plus de justice et pensant comme secondaire la question des libertés, voire justifiant qu’elles soient rognées au prétexte de l’épidémie menaçante. Mais il n’y a pas de justice sans liberté. Et nier la collusion de cette poignée de puissants contre nous est de l’aveuglement.

C’est dans ce cadre que « Hold Up » replace et analyse l’épidémie du Covid.

Même si je ne plussoie pas à tout, l’essentiel est très éclairant sur tout le bien que nous veulent les puissants. Et très factuel. Pas de reptiliens et autres illuminatis dans cette analyse.

Alors on pourra toujours attaquer les réalisateurs sur leur supposée appartenance à l’extrême-droite, aux libertariens et autres tâches originelles fantaisistes, contester la forme, quelques chiffres exagérés et aussi leur supposés appétits financiers, il n’en reste pas moins que c’est une œuvre salutaire pour nos prises de conscience. Il nous permet de bien situer le programme qu’on veut nous appliquer et ceux qui le mettent en pratique.

Aujourd’hui, une censure féroce sévit contre ce film, sur les chaînes mainstream toutes à charge, sur les réseaux sociaux. La violence des attaques se traduit aussi par des pressions, des menaces physiques sur les réalisateurs. Et curieusement, personne dans les corps constitués du pays (partis politiques, syndicats de journalistes ou de magistrats) pour s’élever contre cette atteinte violente à la liberté d’expression.

Ils sont où les « Charlie » ???

Cela va donc être, encore une fois, l’occasion de faire le tri entre ceux qui combattent pour la liberté et la dignité, indissociable du progrès social et ceux qui se rangent derrière la peur et le légalisme. Les sots se reconnaîtront : à vouloir l’interdire, l’effet « Streisand » joue à plein : plus on le critique, plus les gens veulent le voir. Déjà 6 millions de vues.

J’ai comme dans l’idée que, au vu de l’affolement et des violences lancées contre ce film, les zélites qui nous gouvernent ont un peu la pétoche! Et si la peur pouvait changer de camp, ça serait pas mal.

J’ai envie d’aller au restaurant et d’embrasser ceux qui sont chers à mon cœur...

 

L’irrévérencieuse


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À propos de l'auteur(e) :

L'irrévérencieuse

Rombière réfractaire et iconoclaste, sage comme un orage et qui puise ses forces dans la fraternité.


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