Mode sombre

Joli paradoxe : les élus de Dole n’hésitent pas aller à contresens de l’histoire !

Et en même temps, ils n’hésitent pas à interdire le contresens aux cyclistes…

Quelques explications.

Tout d’abord, Jean-Marie Sermier, vice président de la commission développement durable de l’Assemblée nationale, n’a jamais hésité à être dans le sens opposé au chemin que DOIT prendre l’humanité.

Quand la manifestation des Coquelicots de Dole qui lutte contre le Roundup et les autres produits chimiques lui pose la question de son positionnement face à cette nuisance, il dit qu’il n’est pas pour ces herbicides qu’il utilise pourtant dans ses propres vignes. D’ailleurs il est prêt à le remplacer dès lors que l’industrie chimique lui proposera une alternative chimique…

Ensuite, bravant une fois de plus le ridicule mais cette fois-ci à l’échelle nationale, permise par son statut d’adjoint au perchoir écologiste, il n’hésite pas à inviter ostensiblement et même de manière prosélyte son équipe parlementaire à manger un bon morceau de bœuf chaque lundi. C’est la façon qu’il a trouvée pour exposer son désaccord quant à une journée sans viande chaque semaine dans la restauration scolaire.

Ses émules à Dole ne pouvaient pas demeurer en reste.

Ils se saisissent des nombreuses plaintes de cyclistes agressés par des automobilistes dans la rue de Besancon, zone de rencontre permettant donc au vélo de rouler dans les deux sens.

Des automobilistes, peut-être aussi écologistes dans l’âme que leur député, n’acceptent en effet pas de voir la liberté de leur voiture entravée par ces « dangereux » vélos à sens inverse. Et, bien protégés dans leur armure métallique, polluante et bruyante, ces conducteurs insultent, menacent, barrent le passage des bicyclettes pourtant explicitement autorisées par le code de la route (R110-2 ) à utiliser ce type de voie, quelque soit le sens…

Et c’est ainsi que les élus municipaux décident d’interdire aux vélos de circuler en sens inverse.

Et ils diffusent l’information par un article dans le Progrès et un bouche-à-oreille militant permettant de sensibiliser le lobby commerçant du centre-ville.

Mais mais mais…

Si un maire peut, grâce à un arrêté municipal, interdire aux cyclistes de circuler à contresens dans les zones 30 (un cycliste peut rouler, d’après le code de la route, à contresens dans toutes les zones 30), il ne dispose pas du même pouvoir dans les zones de rencontre limitées à 20 km/heure…

Nous sommes donc devant ce vrai paradoxe où le pouvoir souhaite clairement se positionner à contresens de la vie tout en interdisant à ses concitoyens le contresens de la voie.

G. Pavul-Panot


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