Société

Du Rififi à FO

Publié le 18/05/2022 à 07:59 | Écrit par Christophe Martin | Temps de lecture : 01m49s

Frédéric Vuillaume est un Gilet jaune bisontin de la première heure, combatif et opiniâtre, et ça ne l'empêche pas d'être un « militant de base », et le « secrétaire général du syndicat Force Ouvrière Conseil régional Franche-Comté Bourgogne  ». Il se met à disposition de son organisation syndicale pour présenter sa candidature pour le mandat de Secrétaire général au prochain congrès confédéral du 30 mai prochain à Rouen. En Franche-Comté, on connait le bonhomme, son blouson de cuir noir et son franc-parler, sa tchatche intarissable au mégaphone, une force de la nature contestataire qu'on a pu voir à Dole pour soutenir l’hôpital et boire un coup à la Bobine. Durant les deux dernières années, le camarade Vuillaume a pris cher, le système juridico-policier ne l'a pas épargné, mais il n'a pas faibli, allant de manifs en comparutions, sans rien lâcher. Non content de s'opposer à l’autoritarisme du gouvernement, il s'en prend cette  fois-ci à l'incurie de son propre syndicat. « J’ai mal de voir comment s’est comportée depuis 3 ans notre confédération, oubliant les résolutions du congrès de 2018, allant de trahison en compromission comme ça a été le cas pour la validation de l’accord sur le télétravail, pour la décote à 64 ans… C’est indigne de Force Ouvrière !!!  » Bon, c'est dit et on peut retrouver l'intégralité de la déclaration de Frédéric Vuillaume sur son mur FB. Si on en croit ce premier coup de gueule, il a bien l'intention de secouer le cocotier et FO pourrait bien avoir les noix qui sifflent. L'idée de Fred Vuillaume, c'est de « mettre un terme à la dérive politico-financière de Force Ouvrière », de continuer à réclamer la levée de toutes les sanctions contre les personnels de santé, à défendre le service public, de renouer avec la démocratie ouvrière, de mettre un terme aux tactiques d’appareils et de courants politiques. «  Nous souhaitons que notre organisation redevienne une organisation de camarades qui débattent ensemble, même parfois vivement, mais que nous gardions cette fraternité, cette solidarité, cette camaraderie qui nous permettra de retrouver notre militantisme d’action directe caractère essentiel de notre syndicalisme. Nous redonnerons une véritable autonomie aux UD, qui est une constante du syndicalisme confédéré. Nous serons sans compromission avec nos adversaires de classes à la botte des 1% les plus riches, je mettrai toute mon énergie au service des militants et des travailleurs.  » Autant dire que ça nous va ! Bon courage, Fred !




À propos de l'auteur(e) :

Christophe Martin

Passionné de sciences humaines mais d'origine bretonne, je mets mes études en anthropologie et mon humour situationniste au service de mon action politique et sociale.


Formateur dans l'industrie et pigiste au Progrès

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