Politique

Petit guide partial des candidats aux élections législatives

Publié le 07/06/2022 à 22:41 | Écrit par La Rédac' | Temps de lecture : 03m09s

Ni objectif, ni encarté. C'est la devise de Libres Commères que j’ai faite mienne depuis ces quelques années de contribution. « Pas encarté mais engagé » aurait fonctionné aussi. Vous êtes prévenus si vous vous aventurez à lire la suite.

Il y a celle dont on ne sait pas grand chose (ce n'est pas faute d'avoir cherché) comme la candidate qui s'affiche aux côtés de NDA. Il y a la candidate zemouroïde parachutée des Vosges et qui dit elle-même ne pas connaître le territoire où elle se présente.

Il y a celle qu'on connaît car cela fait 20 ans qu'on la voit (ce n'est pas qu'une expression, elle se présente depuis 2002 aux législatives), comme la candidate d'extrême gauche dans la lignée de Nathalie Arthaud.

Il y a aussi 2 indépendants. Une candidate divers gauche désormais présentée comme candidate dissidente à l'union de la gauche et un candidat étiqueté centre-droit dont je n'ai pas saisi ce qu'il proposait de différent des autres partis de droite. La première a sollicité des soutiens à divers partis de centre et de centre-gauche, le second revendique la démarche inverse pour garder son indépendance. Il est toutefois amusant de constater une convergence : le slogan sur les affiches de la première est le même que celui déclamé dans la vidéo de présentation du second sur le site du Progrès : « Mon parti, c'est vous »... Une demande en mariage aux électeurs un peu rapide venant d'inconnus!

Le député sortant n'ayant pas voulu finir sa carrière de député sur un échec possible, et visant peut-être un poste au sénat, ne se représente pas. Comme pour invoquer la chance, celle qui a été désignée par la droite pour lui succéder assure par son slogan que « la confiance continue ». Elle arbore sur les panneaux officiels une affichette avec la tête et le nom de son parrain, qui a mis son réseau à disposition. Il est difficile de dire quoi de l'effet Pécresse ou de l'implantation du clan local sera le plus impactant sur le score, car entre le score de LR aux présidentielles et le résultat précédent du député, il y a un un fossé dans lequel tente de s'engouffrer centre-droit et extrême droite. « Je la connais et je ne la vois pas députée » me confiait une vieille électrice, pourtant fidèle à la droite doloise, qui s'autorisait ainsi à voter pour une autre candidate.

Le vote utile à droite, ce serait effectivement le vote pour celle qui a été investie par le président qui mène déjà une politique qui, dans les votes à l'assemblée, n'a pas été tellement désavouée par les députés LR. « Donner au président une majorité à l'assemblée » est son credo qui sera sûrement un argument suffisant pour ceux qui ne lisent pas les programmes et se décident dans l'isoloir. Ce qui est marquant, c'est sa campagne en service minimum, comme si l'étiquette suffisait (et peut être que c'est le cas).

Avec une stratégie semble-t-il identique, la candidate lepeniste compte sur un électorat important dans la circonscription mais est encore moins visible. L'exemple vient d'en haut car la Marine ne mouille pas le maillot pour ses candidats : sa déclaration sur le fait qu'il est « logique que le président ait la majorité à l'Assemblée », n'aide pas à montrer ses candidats comme force d'opposition au chef de l'Etat.

Cette ambiguïté est levée dans le camp du dernier candidat. Avec une union que tant d'électeurs auraient voulu voir aux élections présidentielles, beaucoup de citoyens qui subissent la politique, quand d'autres en vivent, ont repris des couleurs pour les Législatives. La fébrilité s'empare du camp adverse qui préférera diffamer qu'argumenter. Il faut rappeler qu'il y a un mois seulement, le parti présidentiel et la droite locale s'attendaient à s'opposer au second tour. Un duel avec le RN était aussi envisageable (et il aurait été du pain béni pour les Marcheurs). Aujourd'hui, les cartes sont rebattues. La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale est donnée en tête au niveau national, ce qui donne de bonnes possibilités qu'elle soit au second tour dans plusieurs circonscriptions, dont la nôtre. Qui pourra dire, alors, ce qu'il se passera une semaine plus tard... les espoirs sont permis.

Nicolas Gomet




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