Mode sombre

Le numéro papier de l’été n’a pas pu accueillir toutes les brèves qui sont tombées sur le telex: on vous en offre donc un florilège.

 

L’ÉDUCATION POPULAIRE POUR LES NANTIS.- On pourrait en pleurer. Mais mieux vaut en rire. Natacha Polony et sa chouette équipe de Marianne proposent de s’embarquer avec eux du 3 au 9 octobre, autrement dit une petite semaine, pour une croisière sur le Rhin. Avec la ristourne spéciale lecteurs, on s’en tire tout de même pour 1890 boules par personne. Encore une proposition qui s’adresse à de riches rentiers ou à des retraités fortunés socio-démocrates. Mais qui peut bien avoir envie de s’embarquer dans une galère pareille, surtout qu’on y débattra des relations franco-allemandes, de l’élection présidentielle et de la place de la France au sein de l’UE? Bon, ça n’a pas l’air de vous brancher plus que ça. A la rentrée, on tâche de s’organiser quelques rencontres un peu plus fun et nettement plus gratuites que ces pièges à blaireaux. CM

 

RICHE, LA BELLE AFFAIRE.- La Relève et la Peste a récemment publié un article intéressant sur les critères de la richesse en France. Le portrait-robot du riche (les 10% au-dessus du panier) serait donc le suivant: « D’un âge moyen de 57 ans, sans enfant à charge dans deux tiers des cas, le riche « en revenus » serait ainsi propriétaire « d’un bel espace à soi » (souvent d’une résidence secondaire), posséderait une voiture plutôt haut de gamme, une grande garde-robe, et se déplacerait avec aisance sur un périmètre étendu, parcourant « en moyenne 7 900 km par an dans les airs ». Retraité, cadre supérieur, artisan, chef d’entreprise ou de profession libérale (à 68 %), le riche « en patrimoine » vivrait en Île-de-France, dans une autre grande ville ou en proche périphérie. Il aurait un ample accès à la culture et se libérerait du temps par le recours au service à domicile, ou grâce à un emploi plus flexible que ceux des catégories inférieures. » Cependant, ce n’est pas exactement la question qui nous intéresse puisque c’est sur la propriété lucrative que doit se porter notre attention résolument communiste et non pas totalitaro-bolchévique avec un nivellement par le bas qui fait fantasmer la droite locale. Posséder une belle propriété ne fait de pas de vous un capitaliste. C’est la valorisation volontaire du capital, le placement financier en vue d’augmenter sa fortune qui vous transforme en capitaliste. On peut donc bien gagner sa vie et sans doute être « riche » sans être un capitaliste, si tant est qu’on veuille bien admettre qu’être « riche », c’est ne plus avoir à penser à l’argent, et a fortiori au profit. Le capitaliste, âpre au gain par définition, ne sera jamais assez riche et ne possèdera jamais assez: la valorisation du capital est donc une histoire sans fin et un manque toujours reconduit. Bernard Clavicule 

 

SAUVONS LA REDEVANCE.- La suppression de la redevance revient sur le tapis. Honnie par un grand nombre, elle ne trouve plus grâce aux yeux de grand monde et pourtant. Sa disparition programmée pourrait bien être une hypocrisie politique bien crasse doublée d’une menace pour l’audiovisuel public, en particulier en régions. D’un côté, Macron se fait un coup de com’ pas cher: on supprime un impôt, on fait croire aux Français qu’on leur redonne du pouvoir d’achat. Et on promet de compenser. De l’autre, la réalité qu’on prend soin de nous cacher: on les trouve où, les trois milliards d’économie, si ce n’est dans le budget de l’Etat, et donc dans notre poche au final ? La promesse de compenser intégralement cette suppression n’est très vraisemblablement qu’un mensonge de Macron comme il existe des promesses de gascon. Ça vaut tripette, les « mais oui bien sûr » de l’Etat en la matière. Le budget risque donc de baisser. Et c’est en région qu’on prendrait le plus cher. Bon, je ne prêche pas pour ma paroisse vu que je ne regarde jamais la télévision et que je n’écoute plus la matinale de France Inter qui collabore plein pot. Mais je voudrais bien que France Musique puisse encore émettre, que le Jeu des 1000 euros dure encore 100 ans et le Masque et la Plume continue à me faire poiler avec son parisianisme sans complexe. Sans oublier les concerts sur ARTE. Et les films. Sans compter qu’en Bourgogne-France-Comté, les infos régionales sur France 3 continuent à avoir un large public. Même si c’est pas top, c’est toujours mieux que BFM, CNews ou LCi. Bref, il faut réformer la redevance, c’est évident, sans doute trouver une solution résolument communiste mais la supprimer sous régime capitaliste reviendrait à condamner à plus ou moins court terme le service public en matière d’audiovisuel. Et celui-là, il faut le garder car un jour si on veut une TéléRIC pour nous informer correctement sur les enjeux d’un référendum à venir, ce sera tout de même mieux de ne pas avoir à déléguer ce service au privé que détiennent Bolloré, Bouygues et autres enflures. Rolande Rover

 

ATTENTION À L’ABSTENTION.- Devant les 52 et quelque % d’abstention, Nantes Révoltée écrit:  « Si nous étions en «démocratie», ces élections seraient annulées puisque l'abstention est majoritaire. » C’est pour ça qu’il faut la reconnaissance du vote blanc parce qu’on ne peut tout de même pas laisser le gouvernail à des gens qui ne veulent pas ramer. L’abstention active, oui! La défection absentéiste, non! Vlad Poutou

 

LES ANTI-PASS GAGNENT DU TERRAIN.- Le 15 juin dernier, les Antipass Dole étaient à la Préfecture du Jura avec Agir39 et RéinfoCovid39. Le préfet était bien évidemment occupé mais l’une de ses assistantes a reçu la délégation. Une cinquantaine de manifestants accompagnaient les pétitionnaires qui réclament toujours la levée définitive et sans équivoque du pass sanitaire. Le mouvement ne faiblit donc pas sur ce plan et reste vigilant malgré les récentes concessions du gouvernement Borne. A noter toutefois que le Parlement européen a prolongé en toute discrétion le pass sanitaire européen qui, sous couvert de faciliter les déplacements des vaccinés, est bel et bien conçu pour faire chier les récalcitrants à la piquouze généralisée et permettre, le cas échéant, aux gouvernements nationaux de se retrancher derrière les sacro-saintes directives. Plus significative encore a été la réunion autour du livre « Les Oubliés » avec Armand Spicher et Gilles Sené. On s’est entassé à plus de 50 (degrés et participants) dans la petite salle d’Au Détour, pour écouter une présentation de ce recueil de témoignages de soignants suspendus. C’est le médecin-cariste (un toubib, ex-chef de service d’une équipe mobile en soins palliatifs à Lons qui a préféré lâcher son boulot à l’hôpital pour conduire un fenwick) qui a fait sensation: il a raconté ce qui l’a amené à quitter un boulot qu’il adorait parce que le système sanitaire, ARS et ministère de Santé, ne lui permet plus d’exercer ce pour quoi il a fait des études poussées. La corruption généralisée de notre administration de santé mène le service public sanitaire à sa perte et l’influence des laboratoires pharmaceutiques n’a jamais été aussi forte malgré toutes les mesures de protection que l’Etat agite sous notre nez. S’il ne met pas ses collègues directement en cause, on n’a pas de mal à conclure que la soumission tacite de tout le personnel médical à des pressions financières énormes et des intérêts économiques gigantesques nous tuent à petit feu. Avec le covid, le processus s’accélère. Dernier détail intéressant: les politiques locaux, membres du conseil de surveillance de l’Hôpital, n’ont aucune prise sur les décisions de l’ARS qui dépend directement du ministère. Autant dire qu’on s’en fout un peu de savoir comment Jean-Baptiste Gagnoux et aujourd’hui sa camarade Justine Gruet vont se positionner. De toute façon, quand ça va vraiment tourner en eau de boudin, ils invoqueront l’impuissance. si ce n’est déjà fait… C’est l’ARS qu’il faut viser, Chaffange qu’il ne faut même plus laisser parler et renvoyer à ses tableaux XL qu’il remplit si bien quand ce ne sont pas les états de service de certains de ses mandarins. L’hôpital public va sombrer, ses naufrageurs ont déjà leur place à la polyclinique quand ils ne se servent pas directement dans l’argenterie de bord et c’est à un autre niveau qu’il va nous falloir intervenir. Et pour répondre à un mot très malheureux d’un certain membre de la NUPES doloise pendant la campagne, ceux qui assument leur choix de ne pas se faire piquer, quitte à perdre leur boulot, sont ceux sur lesquels repose notre dernière chance de ne pas sombrer dans la folie du « vaccin » à tous prix, de la chimiothérapie à tout va et de la techno-médecine suicidaire. Luigi Pastor


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