Bienvenue à Agnès Verdier-Molinié

Ils en ont des idées qu’elles sont bonnes, nos zélus zélés! Le Grand dole (Olé!) et la CCi du Jura (Oh la la!) accueillent deux invités de marque: tout d’abord, Ynsect en la personne d’Antoine Hubert. Un seul slogan en magasin: « marre d’avoir le cafard? Bouffez-le! » Mais c’est à l’invitée parisienne de haut vol (on sera dans les locaux d’Aéropassion à Gevry) que nous réservons notre accueil. 

Bon, d’accord, il semble bien que le citoyen lambda ne soit pas invité. Normal car « en toute gourmandise, les chefs du Week-end gourmand du Chat perché mettront à l’honneur la gastronomie locale en proposant un cocktail dinatoire aux saveurs de notre terroir » et de nos impôts. Normal me direz-vous, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre mais plutôt avec les cornichons avec des petits-fours ! Directrice de l’iFRAP, un think tank ultralibéral qui reproche à Macron de ne pas se lâcher, la très médiatique Agnès Verdier-Molinié est un chantre de la dérégulation de l’économie et de l’amenuisement des services publics. Bref, plus de privé, moins de public, tel est son credo. A côté d’elle, Dominique Seux est un agent du Gros-Plan. Et c’est sans aucun doute le discours libertaro-écocidaire qu’elle tiendra devant une majorité droite dans ses bottes de radis ce jeudi 20 octobre prochain à partir de 17h30. Pas d’emballement, on vous a déjà dit qu’on n’était pas invité et plus on sera à lire cet article, plus y aura de plantons de service à l’entrée.

iFRAP, ça veut dire Fondation pour la recherche (?) sur les administrations et les politiques publiques. On y fustige donc allègrement les dépenses publiques qu’on juge volontiers excessives, on y a soutenu le programme de Fillon en 2017 (ceci explique peut-être cela) et on y prône par exemple une utilisation renforcée de la télémédecine et deux trois broutilles franchement libérales pour remettre le pays sur pied. Bravo de persévérer! Ça ne marche pas mais il ne faut surtout pas désespérer! 

Prenez l’aéroport de Dole-Tavaux par exemple. Enlevez-lui le boulet des subventions publiques qui l’empêche de décoller. Eh bien, vous verrez que demain, ce ne sera même plus nécessaire d’organiser un faux crash de mes deux… Agnès Verdier-Molinié aura sûrement un avis sur cette délicate question

Elle pourra aussi expliquer comment sa structure ne fonctionne qu’avec des dons privés, près d’1,2 millions annuels à ce jour, alors qu’à Libres Commères, on récolte à peine assez pour l’impression et les frais du site.

On pourrait aussi demander qui a eu l’incroyable idée de l’inviter dans les champs alors de Pénélope Fillon est encore libre ces jours-ci.

On pourrait encore lui demander avec quel argent elle est venue vu que l’invitation émane de la CCI du Jura et du Grand-Dole, organismes qui, eux, ne se nourrissent pas de dons privés mais de la manne fiscale.

Bref, les zélus se réservent une fin d’après-midi guillerette d’autant que la lobbyiste qui écume les plateaux des télés publiques comme privées

pour livrer son expertise en toute impartialité dédicacera son dernier bouquin « Le vrai état de la France », un titre aussi excitant qu’Elisabeth Borne en nuisette. 

PS: si le président du Grand Dole nous installe un écran géant pour la retransmission, on promet de rester dehors, bien sages sans rien dire.

PSS: merci à un Radis noir pour sa relecture