Comment jouer au chat et à la souris avec les associations doloises ?
A Dole, le Maire envisage de baisser de 10 % les subventions aux associations sauf si l'État intervient pour compenser l'augmentation du coût de l'énergie.
A Lons-le-Saunier, le Maire a annoncé « maintenir l'enveloppe budgétaire dédiée aux associations », justifiant ce choix en indiquant que « la vie associative est un enjeu majeur, les actions menées sont d’intérêt public ».
Pourquoi cette différence sinon par choix politique qui ferait de Dole une des rares villes de France à l’envisager?!
Certes, les villes sont confrontées au surcout énergétique et il faut bien trouver des moyens pour y faire face: c’est là que la capacité à faire des choix intervient, soit le choix de la facilité en infligeant la double peine aux associations qui sont aussi confrontées aux augmentations à laquelle s’ajourtrait une réduction budgétaire, soit le choix du courage politique de défendre la vie associative à l'instar de ce que fait Lons.
Dole ne peut pas s’enorgueillir de la richesse de son tissu associatif tant vanté lors du Forum des associations de septembre et le priver d'une partie de l'aide financière qui lui permet d'assurer son fonctionnement.
J’entends dire de-ci de-là que certaines association disposeraient d'un bas de laine suffisant pour absorber cette diminution : c'est faire injure aux gestionnaires amateurs de ces associations, pour la plupart des plus petites structures, et c'est loin d'être le cas des plus importantes. Oser dire que « les associations dans le secteur social ont obtenu des aides exceptionnelles à l'occasion de la crise COVID », c'est se réfugier derrière un argument honteux, car qui était en première ligne pendant le COVID, accueillant les populations les plus fragiles quand nous étions confinés à la maison sinon les associations à caractère social? Oui, elles ont eu des aides exceptionnelles de l’État. Pour autant était-ce illégitime?
Qu'a fait la ville de Dole des chèques attribués par l'État pendant cette crise en remplacement de ceux émis par la ville ? Pourquoi le budget du CCAS a été bouclé ces années-là ?
Envisager de remettre en cause ces aides, ne serait-ce pas la pensée d'un homme politique dont la fibre sociale serait gravement carencée? En effet envisager de faire peser sur les associations les conséquences de la libéralisation du marché de l’électricité pour les collectivités territoriales et les entreprises alors que c'est son mentor, alors député, qui a voté la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l'Energie) en 2010 sous Sarkozy dont on connait les répercutions aujourd’hui, c'est exagéré.
Françoise Barthoulot
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