Il pleut des brèves, allelujah !

CHERCHER LE TRAITRE.- A bien y réfléchir, la tactique bafouillarde d’Aurore-Vuillemin Plançon (notre photo) sur France 3 n’a peut-être pas été si mauvaise. Son idée d’aller chercher 5 milliards d’euros dans les poches des gros armateurs alors que le Jura est très, très loin des ports maritimes, n’a pas dû beaucoup parler aux électeurs de la 3ème circo. AVP n’organise même pas de réunion publique parce que selon elle, ça ne sert à rien. Elle se tâte pour aller présenter le programme du RN chez Solvay qui l’a pourtant invitée (deuxième scoop de la soirée). Mais sur le plateau de France 3, elle a semé le doute dans l’esprit de Justine Gruet en laissant entendre qu’elle avait le soutien de certain(s) membre(s) du bureau départemental des LR du Jura. Elle a refusé de citer des noms bien évidemment: raconte-t-elle des cracs ou pas? Pas facile à dire tellement AVP sonne creux quoi qu’elle ânonne. Toujours est-il que ça ne m’étonnerait que la candidate, qui ne peut pas s’étiqueter LR tant que Ciotti ne sera pas viré, ait passé en revue, dans sa tête au moins, tous les prétendants à la trahison dans son parti. Je me suis laissé dire par une langue de vipère de mes amis que Jean-Marie Sermier, un temps hésitant pour prendre la place de suppléant, avait finalement renoncé… histoire de ne pas se prendre une veste, ajouteraient les plus mal intentionnés d’entre nous. CM

FLAMME FATALE.- Et pendant ce temps-là, la flamme olympique se traine sur les routes de France dans le désintérêt général. Et pourtant ce vendredi 21 juin, elle passera dans les mains de Marine P. et Jean-François C. Je n’ai rien de personnel contre eux sinon j’aurais citer leur nom en entier mais quand je vous aurais révélé qu’ils bossent tous les deux pour Sanofi, partenaire officiel des JO, elle sur le projet Evolutive vaccine facility, lui dans les R&D de vaccins, vous comprendrez que je suis un peu rancunier. Sanofi n’a d’une part pas été foutu de trouver un vaccin contre le covid-19 et d’autre part, la boite a annoncé son intention de ne plus produire de paracétamol (Doliprane) en France. Y a longtemps que ce labo qui touche d’énormes subventions aurait dû tomber dans  le giron de l’État pour le soustraire aux marchés financiers et lui redonner sa véritable dimension de service public. Alors, Jeff et Marine, excusez-moi si votre joie de faire les guignols en baskets, je m’en bats les steaks! CM 

A ÉCLAIRCIR.- Il va bien falloir qu’un jour Justine Gruet nous explique ce qu’elle entend par « bon sens paysan » vu qu’elle souhaite en faire sa force politique. On l’a vu à l’oeuvre (le « bon sens paysan » pas Justine Gruet) chez Pagnol dans Jean de Florette ou dans la Jument Verte de Marcel Aymé et pour ma part, si j’aime ces deux romans et que mes grands-parents, mes oncles et tantes, étaient de petits agriculteurs en Ille-et-Vilaine, le terme  de « bon sens paysan » dans la bouche de cette jurassienne de souche mériterait bien une explication de texte. Avec un suppléant issu de la FDSEA, le syndicat agro-alimenteur qui marche sur la tête, confond évidence et supercherie et dessert à leur insu les intérêts vitaux de ses propres adhérents, on peut mettre en doute l’intérêt de faire référence de manière si appuyée au côté terre à terre de sa candidature de proximité. Le « bon sens » tout court implique d’arrêter les formules toutes faites et creuses, de faire des constats sans fioritures et des propositions sans démagogie. Un exemple? On ne dit plus « la priorité, c’est de diminuer le train de vie de l’État », on dit : « On fait des économies sur le dos des pauvres, des assistés, des chômeurs et des malades (mais pas des vieux parce que c’est mes électeurs) ». On ne dit pas : « Je partage complètement les aberrations qui peuvent être faites. » (Justine Gruet, 23min15 sur l’enregistrement Youtube du débat sur les législatives en date du 19 juin), on dit : « Sur la question des énormes salaires des médecins en intérim à l’hôpital public, je suis d’accord avec vous, Monsieur Prat. » C’est ça redonner du sens ! Martin Gore, ancien étudiant d’Henriette Walter.